Dans sa longue intervention, M. Belkhadem, en parlant de la stratégie adoptée par le gouvernement pour la promotion du processus de développement intégré du territoire dans le sens de la satisfaction des préoccupations des citoyens, a évoqué le Schéma national d’aménagement du territoire et de développement durable qui définit et oriente, a-t-il dit, « les axes de développement devant être concrétisés d’ici 2025 ». Le chef du gouvernement a rappelé que la situation de 14 wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud a été passée en revue et qu’un train de mesures a été pris pour faciliter le développement et dégager les enveloppes financières pour leur mise à niveau dans le cadre de la loi de finances complémentaire. « Des enveloppes financières d’une valeur de 493 milliards de dinars ont été allouées aux wilayas du Sud et 692 milliards de dinars aux wilayas des Hauts-Plateaux ». En matière de logement, il a indiqué que le programme de réalisation d’un million de logements a été allongé pour toucher l’ensemble des communes du pays par le biais de divers programmes de logements. Il a informé que plus de 543 000 logements sont en cours de réalisation. Il a rappelé que le gouvernement a consacré 450 000 logements aux zones rurales et
90 000 unités d’habitation aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux, relevant que le logement participatif fait l’objet d’une forte demande dans le nord du pays. Pour le volet des réformes économiques, Belkhadem a précisé qu’elles posent le double défi de la mise à niveau de l’économie nationale en vue de l’adapter aux normes internationales et garantir son intégration dans l’économie mondiale, et de son développement permanent en vue de réaliser une croissance durable génératrice de richesses et d’emplois. Dans ce cadre, il a annoncé la finalisation du dossier des salaires impayés, et le transfert, le 15 mai dernier, des salaires impayés des travailleurs par les Sociétés de gestion des participations, affirmant que l’enveloppe financière consacrée à ce dossier s’élève à 5 milliards DA.
Au chapitre de la bonne gouvernance, M. Belkhadem a abordé la réforme des structures et des missions de l’Etat, y compris la réforme du secteur de la justice et l’éradication de la corruption. Il a, dans ce contexte, énoncé que l’éradication du fléau de la corruption « requiert la mobilisation de toute la société », soulignant que la nouvelle loi portant prévention et lutte contre la corruption « comporte une série de mécanismes susceptibles de mettre fin à ce fléau ». M.Belkhadem a précisé que des mécanismes consistant particulièrement à élargir la compétence territoriale de la Police judiciaire et de certaines juridictions, de manière à répondre aux exigences de la lutte contre la criminalité de tout genre, due selon lui, aux mutations socioéconomiques qu’a connues le pays et qui « ont donné lieu à des formes de criminalité, outre la recrudescence du banditisme et des enlèvements ». Au sujet de l’audiovisuel celui-ci a indiqué que « l’activité dans le secteur audiovisuel doit s’exercer en toute liberté », ajoutant que « le gouvernement poursuivra l’application des modes d’octroi d’aides aux opérateurs et coopératives exerçant dans le domaine de l’audiovisuel ». Concernant le statut particulier des professionnels de la presse, M.Belkhadem a affirmé que celui-ci constitue pour le gouvernement une priorité fondamentale, assurant que « cette préoccupation est en cours d’examen ».
Le chef du gouvernement a également abordé la question du développement des ressources humaines, notamment la création d’emplois et la lutte contre le chômage qui touche surtout les jeunes. Il a, en outre, passé en revue les politiques du gouvernement dans les secteurs de la santé, de la solidarité nationale, de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et la question de l’immigration clandestine. Au terme du vote des 365 députés présents, 315 voix ont approuvé le projet contre 22 voix issues principalement du RCD et 33 abstentions issues des formations du PT et du FNA. C’était sans surprise.
Yassine Mohellebi