Il convient de souligner que la commune de Maâtkas qui compte quelque 45 villages et plus de 35 000 habitants a toujours été mal lotie en matière d’alimentation en eau potable. Rien n’indique que cela ne va pas durer, surtout que l’Algérienne des eaux (ADE) ne cesse de justifier ces intempestives pannes au niveau de la station de pompage de Bouaid. Pis, même la répartition de liquide vital à travers les villages est décriée par de nombreux citoyens. “Cela fait 10 jours qu’aucune goutte ne m’est parvenue. Je suis dans l’obligation maintenant de louer une citerne !”, s’indigne un villageois d’Aït Ahmed. C’est dire que pour le moment, c’est un silence-radio qui est observé par l’ADE quant à ces pénuries d’eau, alors que la saison estivale vient à peine de commencer. Certains parlent de l’incapacité de la station de pompage de Bouaid à pouvoir alimenter cette grande partie sud de la wilaya de Tizi Ouzou, d’autres évoquent le tarissement de la nappe et disent que c’est la politique de rationnement qui est menée délibérément par l’ADE. C’est précisément le black-out absolu de cette entreprise qui laisse place à toutes ces supputations et aux folles rumeurs qui circulent parmi la population maâtkie, il est vrai que tout le monde appréhende les deux mois de l’été, qui s’annoncent visiblement très chauds. En tout état de cause, il est impératif que l’ADE s’explique, car il est du droit du citoyen de connaître les raisons de ces pénuries d’eau harassantes.
Idir Lounès