Verdict le 8 juillet prochain

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Le sort des douze professeurs poursuivis en justice sur une plainte du ministère de l’Education nationale sera connu le 8 juillet prochain. Six des enseignants mis en cause, sont affiliés à la Coordination intersyndicale, regroupant certain des syndicats du secteur de l’éducation à savoir le CLA, SATEF, SETE-Béjaia, UNPEF et SNAPEST alors que les 6 autres sont des membres du bureau national du CNAPEST. Les premières sont accusés d’avoir déclenché des grèves cycliques en 2004 alors que les seconds sont incriminés d’avoir signé un préavis de grève en 2004. Ceux du CNAPEST ont été mis sous contrôle judiciaire avec retrait de leurs passeports entre avril 2004 et décembre 2006 Le représentant du de département de Benbouzid, present à l’audience, a demandé au juge le retrait de plainte dans un geste d’apaisement. Les professeurs, faut-il le rappeler, sont poursuivis pour les chefs d’inculpations d’incitations à la grève, déconsidération des décisions de justice, création et appartenance, pour certains, à des associations non reconnues et réunions syndicales sans autorisation. Les avocats de la défense maître Zehouane, Benissad et Bencheikh ont développé une plaidoirie des plus remarquables. Ils se sont attelés à démonter les chefs d’accusation en clamant la justesse des revendications des syndicalistes. Contacté au téléphone, Osmane Redouane, porte-parole du CLA, ne voit pas, du moins pour l’instant, dans le retrait de la plainte par le ministère de l’Education, un acte d’apaisement, mais une  » opération de communication « .

Il a rappelé que la plaidoirie des avocats de la défense avait touché à des questions fondamentales de droit, notamment l’interférence entre les associations et les syndicats, le problème du traitement de la Chambre administrative du droit à la grève, le problème des conditions intenables dans lesquel les, les enseignants pataugent et surtout la question de l’amalgame entre la continuité du service continue et le droit obligatoire à l’éducation. Selon lui, le ministre de l’Education les pouvoirs publics ont une vision patriarcale pour la gestion des conflits sociaux.

H.Lam

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