2e Salon national du bois

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Une pléthore de produits artisanaux et autres objets d’art sculptés, une kheima, des habits traditionnels, des ustensiles en bois… C’est le décor du deuxième Salon national du bois, organisé par la Chambre des métiers et de l’artisanat qui a réquisitionné pour l’occasion l’école primaire Ibn Rochd du 8 au 12 de ce mois. Il vise à encourager, en premier lieu, les artisans du secteur, notamment leur offrir un cadre pour étaler leurs produits aux consommateurs.

Cette nouvelle édition, qui intervient après plusieurs rencontres organisées dans la wilaya autour du bois et de la vannerie, a vu la participation inédite de nouveaux exposants venus de Oued Souf et Ghardia, qui ont su ébahir les visiteurs avec des pièces conçues à base de bois de palmier. Une marchandise qui n’a pas souffert longtemps dans les stands. Ce qu’il y a lieu de noter par ailleurs est que cette deuxième rencontre nationale des ébénistes et artistes sculpteurs se tient en l’absence d’un cadre organistionnel ou d’une association interlocutrice, susceptible de les représenter et de prendre en charge leurs doléances, au niveau de la wilaya.

A l’unanimité, ces derniers déplorent l’inexistence d’une association qui donnera un caractère organique à l’activité. De plus, ils relèvent que plusieurs contraintes, avec plus ou moins d’acuité d’une activité à une autre, handicapent le secteur. Il s’agit de la cherté des produits, la vétusté des ateliers et l’utilisation d’équipement et matériels non adaptés au travail.

Pour d’autres le plus grand handicap à l’activité artisanale réside dans l’insuffisance de la qualification professionnelle. La formation professionnelle des artisans est assurée dans deux types de structures : des structures spécifiques telles que les centres de formation professionnelle et dans des structures non spécifiques. Certaines activités artisanales ne sont pas enseignées et se transmettent de père en fils. Pour ce qui entrave les jeunes qualifiés à s’investir dans l’activité artisanale, certains citent l’écueil de la rentabilité. A l’origine de cette renonciation, des contraintes inhérentes à l’acquisition du matériel, l’équipement et la matière première qui proviennent souvent de l’étranger. A Béjaïa comme ailleurs, ce dont souffre l’artisan se résume en : l’insuffisance de moyens, l’inexistence d’aide financière à l’égard des jeunes, l’encadrement et la formation des artisans et l’absence d’une organisation spécifique des approvisionnements et de la commercialisation.

Lors de ce salon, bien que la priorité soit offerte aux sculpteurs et fabricants du bois comme produits à l’honneur, cela n’a pas empêché les organisateurs de convier d’autres artisans dans d’autres métiers. En effet, la large palette des métiers traditionnels, séculaires, spécifiques à chaque région, étaient représentés par les exposants, dans un décor floral très apprécié où des pièces fixées, destinées à la vente, sont exposées dans des stands que les participants ont occupés par divers objets.

Autres ustensiles traditionnels très appréciés encore en Kabylie, les cuillères, plats et louches en bois, petites tables basses recouvertes de motifs et autres produits ont été aussi présentées à des prix étudiés.

Fatiha Lahiani

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