Nicolas Sarkozy a annoncé dans un point de presse, à l’issue de sa visite à Alger, hier en fin d’après-midi, son retour en Algérie en novembre prochain pour une visite d’Etat. “Nous avons convenu, M. Bouteflika et moi-même, de désigner deux collaborateurs de nos deux pays pour la préparation de la visite afin de garantir son succès en termes de résultats concrets et tangible » a-t-il par ailleurs précisé.
Nicolas Sarkozy a tenu à faire savoir qu’il a pris connaissance de la volonté du président Bouteflika de préparer » l’après hydrocarbures de l’Algérie qui, ainsi, aspire à devenir un pays émergent. La France aidera l’Algérie dans ce sens « , s’est-il engagé. Une déclaration qui lui a donné l’opportunité sur sa position au sujet du traité d’amitié. » J’estime que l’amitié entre deux pays se conçoit en termes de projet et pas de traité. C’est dans ce sens que la France prouvera son amitié à l’Algérie en investissant massivement dans des domaines aussi important que l’énergie, l’industrie, l’agroalimentaire… « , a-t-il déclaré.
Sur son projet de l’union méditerranéenne, le président français, a confirmé » la place centrale » qu’il reconnaît à l’Algérie dans cette perspective, avant d’annoncer une réunion des chefs d’Etat de la région au premier semestre 2008, » pour donner corps à ce projet « , a-t-il expliqué. Toujours à ce propos, Nicolas Sarkozy a nié que l’union méditerranéenne soit un » substitut au processus de Barcelone mais un projet fort qui vise le développement, la question de l’environnement, la paix, la sécurité et le dialogue des cultures « , a-t-il expliqué. Invité par une journaliste à s’expliquer sur son refus de la repentance, Sarkozy a déclaré que tout en respectant les Algériens et leurs souffrances passées a ajouté, néanmoins » qu’il y a eu souffrances des deux côtés et que je me refuse de mettre l’un sur un piédestal et rabaisser l’autre. »
S’agissant de la question de savoir si Sarkozy envisage le rôle moteur de la France et de l’Algérie dans la région, à l’image du duo franco-allemand en Europe, tout en évitant de le confirmer par égard aux autres partenaires maghrébins, n’a pas moins affirmé à ce propos: » Mon choix de l’Algérie comme premier pays de ma tournée n’est pas anecdotique… « .
Concernant le conflit du Sahara occidental, qui serait à même d’hypothéquer son projet d’union méditerranéenne, Sarkozy visiblement embarrassé par la question, s’est contenté de dire que la résolution de l’ONU est » intéressante » et que » les choses progressent « . Quant au problème potentiel qu’il poserait par rapport à ses ambitions dans la région, Sarkozy a déclaré que » ce n’est pas un point de discorde entre Bouteflika et moi-même « , sans plus de précision.
Hakim Outoudert
