Cette structure appliquée par l’Algérie est la première en son genre dans tous les pays arabes. C’est ce qu’a annoncé le directeur général de l’administration pénitentiaire et de réinsertion, M.Moukhtar Felioune, lors d’une conférence de presse animée hier à Alger.
Il a annoncé, les résultats des deux examens, à savoir le bac et le BEM, obtenus par la population carcérale. Sur 875 candidats ayant passé l’examen du baccalauréat, 453 bacheliers ont décroché leur billet pour l’université. Le nombre de détenus qui ont passé l’épreuve du BEM était de 1 344 candidats, et 725 d’entre eux l’ont eu. C’est ce qu’a indiqué le directeur général tout en exprimant sa satisfaction comparativement aux chiffres de l’année 2002, qui étaient de 45 pour les bacheliers et de 24 pour les candidats ayant réussis l’épreuve du BEM. Selon les deux décrets présidentiels de 2006/2007, les détenus ayant plus de 24 mois pour purger leurs peines seront mis en semi-liberté. Ceci dit, ces emprisonnés peuvent suivre des études en dehors des établissements de rééducation. Toutefois ils sont appelés à regagner leur lieu de détention dès la fin des cours. Quant aux détenus n’ayant que moins de 24 mois afin de purger leurs peines, ceux-là seront libérés. A cet effet, 9 454 prisonniers bénéficieront notamment de liberté conditionnée, de semi-liberté et de permission de sortie, a souligné M. Felioune. Il a ajouté que les prisons seront dotées de bibliothèques, de salles de cours afin de permettre à cette catégorie de suivre des études. Dans un autre chapitre, il a parlé de la convention signée par l’administration pénitentiaire et de réinsertion avec l’Office nationale de l’analphabétisme (ONA), ainsi qu’avec les scouts musulmans algériens (SMA) pour la prise en charge des prisonniers mineurs. Ils sont 54 220 dont 815 filles a indiqué le conférencier. Pour ces détenus, des colonies de vacances ont été installées à Mostaganem. Dans le cadre de la formation professionnelle, M.Moukhtar Felioune a donné le chiffre de 1 105 détenus qui sont entrain de suivre des cours dont 79 en spécialité, et 11 454 sont à l’enseignement général. Il a enfin indiqué que l’enveloppe réservée à l’enseignement est de 90 millions de DA et elle va atteindre le double dès l’année prochaine, a-t-il expliqué.
Samira Oulebsir