« Même les prix du chocolat et des biscuits ont connu une hausse affolante, suite à la flambée des prix du sucre « , dénoncent certains commerçants. Les fruits et légumes, chers à longueur d’année, sont depuis quelques jours hors de prix. Les prix frôlent l’inimaginable, l’intolérable. La mercuriale l’indique clairement. A titre d’exemple, la pomme de terre est cédée à 80 DA le kilogramme. Jamais les prix de certains produits n’ont connu une hausse de cette ampleur.
Certains commerçants affirment que » les prix des huiles de table sont passé à plus de 110 DA/litre en l’espace de deux semaines « , regrettent-ils, avant d’ajouter, que son prix va atteindre sûrement, » 550 DA le bidon de cinq litres chez les détaillants « , avertissent-ils. Signalons toutefois que l’huile est à sa deuxième hausse au cours de cette année. Le lait, une denrée très prisée par le foyer algérien, risque une autre augmentation, si l’Etat se désengage de le subventionner, vu la fermeture de beaucoup de laiteries suite à la cherté et à la rareté de la poudre de lait.
Par ailleurs, d’autres commerçants dénoncent l’augmentation du prix de la tomate en conserve qu’ils considèrent » illogique « , avant de lâcher que le prix de la farine et de la semoule sont revus à la hausse à deux reprise cette année, expliquent-ils.
Se sentant interpellées par » la fièvre des prix « , les associations de consommateurs, ainsi que celles des producteurs de produits alimentaires, sont sorties de leur réserve pour appeler les consommateurs » à boycotter ces produits » et les soumettre, ainsi, à la loi de l’offre et de la demande. Les responsables de ces associations tirent la sonnette d’alarme quant aux conséquences « fâcheuses » qu’induira cette flambée.
De leurs côtés, le ministère du Commerce et les producteurs estiment, que la flambée des prix de ces produits est due, essentiellement, » à la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, comme celui du blé. «
Mohamed Mouloudj
