Il a passé en revue les investissements émiratis, dans notre pays. De prime abord, le numéro 1 de la CACI fera savoir que les hommes d’affaires de ce riche pays du Golfe investissent de plus en plus en Algérie. » Sur les 15 milliards de dollars d’investissements réalisés ou de promesses d’investissement depuis le début de l’année jusqu’au mois en cours, les deux tiers sont l’œuvre des Emiratis « , a-t-il souligné. Soit pas moins de 10 milliards de dollars. Les Emiratis, qui se taillent la part du lion des investissements arabes, sont selon l’orateur, représentés par le projet relatif au complexe aluminium de Béni Saf, dans la wilaya de Aïn Témouchent. Evalué à plus de cinq milliards de dollars, ce dernier vient de recevoir l’aval du Conseil national des investissements (CNI). » Ce projet va contribuer à hauteur de 1 à 1.5 % du PIB dans les 25 prochaines années « , a-t-il souligné. Mieux, les investisseurs du ce pays pétrolier, qui ont mis le paquet pour la construction d’une centrale électrique, avec un montant de 1 milliard de dollars, ont inscrit dans leur agenda financier un autre projet, qui n’est autre que la réalisation du parc des Grands Vents, lui aussi est estimé à 3 milliards de dollars, en sus du secteur du tourisme (réalisation des complexes hôteliers). « Ces derniers sont tous des projets concrets en cours de réalisation physique, c’est-à-dire au niveau du génie civil », a-t-il mentionné. Tout en qualifiant de » très important » le projet ayant trait à la production de matériaux de construction dans la région Ouest du pays, en l’occurrence Mostaganem, l’invité de Souhila El Hachemi, fera longtemps l’éloge de ce dernier, d’autant qu’à ses yeux, celui-ci va reprendre une partie des chantiers navals, de la production de plate-formes pétrolières, et la production d’équipements destinés aux stations de dessalement d’eau et enfin la réalisation de parties destinées à la production d’électricité. » C’est une première en ce qui concerne les pays du Golfe », s’est-il réjoui. Sur un autre registre, M Bendjaber, a tenu à faire une lecture, en ce qui concerne ces investissements, en d’autres termes l’impact qu’ont généré ceux-ci au sein de l’économie nationale. En effet, le redéploiement en force des Emiratis dans notre pays aura, effet de boule de neige, d’autant que » cela va créer une émulation avec les autres pays du Golfe ». Sur ce point précis, le conférencier a ajouté une précision de taille, qu’est le retrait de ces entrepreneurs de plus de 120 milliards de dollars des établissements bancaires américains, tout en cherchant, en parallèle, les pays susceptibles d’investissements. D’où leur présence en Algérie. Continuant son argumentaire, le président de la CACI dira que cette présence va faire le lit aux investisseurs occidentaux. Surtout quand on sait que l’accord d’association avec l’Union européenne, mis en application depuis déjà deux ans, permettra à coup sûr aux produits algériens de s’écouler sur le marché européen. Cependant, notre pays aura toutes les chances d’acquérir une certaine partie de l’investissement global des pays arabes, estimé à 500 milliards de dollars, a souligné M Bendjaber, qui a d’ailleurs mis en avant la levée progressive des lourdeurs administratives et les contraintes bureaucratiques.
Salah Benreguia
