Pour cette année, notamment cet été, l’approvisionnement des foyers en eau potable et l’irrigation des terres agricoles sera assurée tout le long de cette période. A ce propos, les deux barrages de Taksebt et de Keddara, pour ne citer que ceux-la, et alimentant le centre du pays, ont atteint un taux de 99% pour le premier et 80% de remplissage pour le second. Le plus faible taux d’apport en eau reçu par les barrages concerne la région de l’Ouest, car le taux n’y dépasse pas les 27%. A la lecture de ces chiffres, la gestion des ressources hydriques apparaît améliorée par rapport aux années écoulées. Selon les responsables du secteur, » l’évolution est appelée à se pérenniser « . Toujours selon les déclarations des mêmes responsables, les pouvoirs publics oeuvrent sur 69 barrages qui seront opérationnels d’ici à 2010, et ce, afin de mobiliser 6,2 milliards de m3 dans les années à venir. Ces projets nécessitent une enveloppe financière de 12 milliards de dollars. La nature de ce gigantesque financement vise à faciliter l’aboutissement de cette opération, dont l’objectif est d’assurer une large couverture des besoins nationaux en eau. Il s’agit, par ailleurs, de mettre définitivement fin au manque en ressources hydriques et de rendre l’eau potable accessible dans toutes les régions d’Algérie, estime-t-on du côté du ministère des Ressources en eau. Les responsables et experts estiment, de leur part, que » les précipitations et eaux souterraines drainées dans des réserves pourraient répondre à la demande nationale pendant une année, si ce n’est plus « . L’heure n’est plus à l’inquiétude mais à la » gestion efficace de cette ressource qui nécessite des capacités de stockage plus importantes au niveau des barrages et des réserves « , indique le ministère. “Les attentes de ce programme, sont permises avec notamment deux grands barrages”, a ajouté la même source. Le premier est celui de Keddara, à Boumerdès, réaménagé pour recevoir d’énormes quantités. Le deuxième est celui de Taksebt à Tizi Ouzou, appelé à alimenter toute la capitale et certaines régions de la wilaya de Tizi Ouzou. Outre le réaménagement de ces barrages, d’autres grands barrages sont au programme puisque parmi les grands projets structurants, cinq nouveaux barrages sont prévus à l’horizon 2015. En outre, la réduction du déficit hydrique qui avoisine actuellement les 400 millions de m3 chaque année, compte parmi les objectifs des pouvoirs publics. Ceci dit, la part du lion de l’investissement sera consacrée à la récupération des eaux souterraines, la sécurisation des barrages et la création de nouvelles réserves grâce aux nouvelles technologies. L’autre carence à combler est celle des réserves collinaires dont le nombre est insuffisant pour les besoins de l’irrigation des terres agricoles. Les petits barrages, dit-on, seraient d’un apport certain pour satisfaire entièrement ces demandes.
M. Mouloudj
