Des brigades en projet

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Car, faudra-t-il le rappeler, sur les soixante-sept communes que compte la wilaya, seules vingt sont opérationnelles. Néanmoins, l’activité de la gendarmerie a tout de même augmenté depuis 2005. Lors d’un point de presse, animé par le commandement de ce corps en mai dernier, il nous a été donné de relever que le taux d’élucidation de crimes a atteint 60% en 2007, alors qu’il n’était que de 30% jusqu’à 2004.

La vallée du Djurdjura allant des Ouadhias en passant par Boghni et Assi Youcef a connu durant le premier semestre de l’année en cours au moins sept crimes. D’après les interventions de hauts responsables au sein de cette institution, les effectifs seront nettement augmentés pour intensifier la lutte contre la criminalité et autres délits qui ont pris des proportions alarmantes dans plusieurs localités de la wilaya. Malgré son relief assez accidenté parfois montagneux et parfois maritime, ce corps tente d’occuper entièrement ce vaste territoire.

D’ailleurs, des communes sont comme livrées à l’insécurité Aït Yahia Moussa, M’kira en passant par Aïn Zaouia et Assi Youcef ont déjà obtenu des projets de réalisation de brigades. Ainsi, ce retour progressif semble inquiéter non seulement le GSPC mais aussi les trafiquants de tout bord.

Du côté des groupes armés, on a enregistré déjà l’attaque de mars dernier contre les gendarmes à Aït Yenni (sept éléments tués) l’autre attaque au début juillet contre la patrouille à Tadmaït et récemment celle avortée contre la brigade de la paisible localité de Yakouren. Rappelons dans cet ordre d’idées que la délocalisation de certaines brigades survenue après les événements douloureux du Printemps noir, a laissé émerger des activités illicites telle l’ouverture de lieux de débauche et autres trafics de véhicules. Selon les responsables de cette institution, l’ouverture des brigades dans les zones les plus reculées sera accompagnée de nouveaux mécanismes de lutte contre le crime et le banditisme, des phénomènes qui ont pris ces dernières années des proportions alarmantes, en vue d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. “Nous recevons quotidiennement des comités de village dans nos brigades qui viennent solliciter notre retour dans les coins abandonnés. Il est de notre devoir de veiller à leur sécurité”, nous a déclaré un haut responsable dans la hiérarchie de la gendarmerie, au cours d’un point de presse donné en marge des portes ouvertes organisées, l’an dernier, à Draâ El Mizan. Si le plan Delphine est spécial pour l’été, l’objectif du redéploiement est un retour préconisé pour la sécurité permanente des citoyens, estiment les responsables de cette institution.

Ainsi, en collaboration avec les autres corps de sécurité avec l’ouverture, par exemple, des sûretés urbaines dans plusieurs communes, à l’instar de celles inaugurées au début du mois, le retour de l’autorité de l’Etat sera assuré. C’est une condition sine qua non pour tout autre développement. Car, ne l’oublions pas, des investisseurs ayant voulu s’installer dans plusieurs localités ont décidé de plier bagages pour chercher la quiétude ailleurs.

A. Mohamed

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