La RN68 s’anime

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Comme chaque année, à cette même période, une grande animation règne sur ce tronçon de la RN 68, à la sortie Ouest du village de Boufhaima. En effet, plusieurs jeunes s’occupent à la vente de fruits locaux jusqu’au mois d’octobre.

Ainsi, actuellement, c’est le raisin précoce appelé “cardinal” qui est proposé aux centaines d’usagers de cet important axe routier du matin jusque tard dans la soirée, d’autant plus que si la marchandise venait à manquer, il n’y a qu’à allonger la main pour en couper les belles grappes de la vigne. “Le raisin de Boufhaima est de première qualité, il l’est encore plus cette année avec les pluies, ce qui fait que les grains sont gros et sucrés”, nous confie ce jeune qui tient un étal sur la RN5, du côté de Kalous, ajoutant toutefois son grand regret de ne pas avoir fait de bonnes affaires comme les années précédentes en ce qui concerne la figue “ Avakour”, très prisée par les automobilistes de l’Est car la saison a été vraiment catastrophique, mais il espère se rattraper avec le raisin de Boufhaima.

“Actuellement le prix du raisin est fixé à 100 dinars le kilogramme, il est frais et de très bonne qualité mais, d’ici quelque jours, le prix sera revu à la baisse car nous sommes dans les débuts”, dira cet étudiant qui passe ses vacances au bord de la RN68.

Par ailleurs, à notre passage, nous avons par hasard fait la rencontre avec les membres de la commission wilayale du suivi du concours des chefs-lieux de communes et les villages les plus propres qui viennent noter le village de Boufhaima qui représente à ces joutes la commune de Drâa-El-Mizan.

Quelles seront leurs appréciations d’autant plus qu’à notre avis, la population n’était pas du tout impliquée dans ce genre d’activité qui appelle à la participation non seulement des différentes associations mais également et en premier lieu celle des citoyens ?

Il reste tout de même que grâce à la campagne moisson battage qui bat son plein, à son raisin, à son melon et à ses pastèques, Boufhaima mérite une bonne note en attendant bien sûr à ce que la section de la fondation “Matoub Lounès” réhabilite la stèle de l’immortel chantre de l’amazighité que des ignorants et inconscients locaux avaient saccagé.

Essaid N’ait Kaci

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