La commission de l’ONU pour les droits de l’Homme a entamé, lundi, l’étude du troisième rapport périodique pour les droits de l’Homme en Algérie, en adressant une panoplie de questions au gouvernement algérien, dont les réponses sont attendues le mois d’octobre prochain.
La Commission s’est penchée plus spécialement sur la question de la langue amazighe et celle des disparus. La Commission a eu à ouvrir le dossier Algérie l’après-midi du jour qui a vu la présentation par les autorités algériennes de leur rapport, envoyé il y a moins d’un mois, comprenant les perspectives de promouvoir les principes de droit tels qu’énoncés dans la Charte universelle des droits de l’Homme. Le dossier déposé par les autorités algériennes a porté sur la justice, la liberté d’expression, la liberté de circulation des personnes, les droits de la femme à l’exercice politique ainsi que l’explicitation des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et les arguments de résolution de la question des disparus.
La présentation du troisième rapport périodique, qui succède à celui de 1998, date de l’évaluation du deuxième rapport périodique, s’est basé sur des informations et positions des différentes ONG ayant visité l’Algérie récemment. Le rapport a critiqué » la faiblesse dans l’application des dernières recommandations « . Parmi elles, figure la question du traitement de la crise de Kabylie, suite aux événements du Printemps noir 2001.
Les experts ont, en effet, concentré la majorité de leurs interventions sur la question linguistique en Algérie à la lumière « des préparatifs du Congrès international sur tamazight « , suivie de questions dirigées au gouvernement algérien sur le même sujet.
Ces questions ont été inspirées d’un rapport qui a été adressé aux experts par le SG du Congrès mondial amazigh(CMA), Belkacem Lounes, comprenant un exposé détaillé de la revendication amazighe en Algérie, en se focalisant sur l’officialisation de tamazight. Le troisième Rapport de l’ONU fait état aussi des inquiétudes concernant » la non reconnaissance du libre culte « , à l’ombre de la nouvelle loi, présentée par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, structurant et organisant les cultes non-musulmans en Algérie
Yassine Mohellebi
