Quand les valeurs humaines s’effritent

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Depuis le début du mois de juillet, la commune de Saharidj vit dans un vacarme infernal ininterrompu de jour comme de nuit, des amplificateurs de haute puissance installés au sommet de hautes bâtisses diffusent des musiques assourdissantes pour les pauvres riverains soumis à la rivalité acharnée des fêtards démunis de tout civisme. Les personnes âgées, les malades, les nourrissons et la totalité des nombreuses familles endeuillées vu la recrudescences des actes de terrorisme ces derniers temps en Kabylie qui ont fait plusieurs victimes, il est arrivé de voir un cortège funèbre traverser ces quartiers “sonores” sans que personnes ne fasse un geste pour interrompre ce vacarme indécent, même les morts ne sont plus respectés. La solidarité et le respect mutuel d’antan cèdent le pas au chacun pour soi et à un individualisme effrayant dans une région où tout le monde se connaît et où les liens de parentés sont comme une toile d’araignée. Les esprits se clochardisent et les valeurs humaines s’effritent et disparaissent les une après les autres pour céder le pas à un folklore de modernisme sauvage qui risque de générer une haine qui finira par déstabiliser totalement une société qui a perdu ses repères, ce qui apporterait de l’eau au moulin des spécialistes de la récupération faute d’une prise en charge énergique de l’Etat.

Omar S.

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