Certes, les aspects généraux implantés depuis l’entame des spectacles sont restés les mêmes, avec une affluence toujours aussi considérable, une organisation quasi parfaite et une ambiance de jovialité, mais cette soirée-là avait quelque chose de différent : le Poète était dans les coulisses.
A l’entame du spectacle, vers 21h30, c’est à la troupe du Maroc qu’échoit l’honneur d’inaugurer les danses.
Connus pour leurs rythmes emballés, les Marocains n’ont eu aucun mal à chauffer la salle. La symbiose entre leurs danses et le public était tout simplement parfaite. Une symbiose qui allait se prolonger même avec le retrait des “Karkabous” marocains et l’entrée en lice de la troupe folklorique de Bamako (Mali), laquelle prendra sur elle de faire plonger le public dans un tout autre rythme, tout à fait inconnu par les spectateurs Tizi-Ouzéens
Après un court moment d’observation, celui-ci a pris goût aux notes, à la fois bruyantes et délicates, des Maliens et s’est mis à accompagner les danseurs avec d’interminables séries d’applaudissements, et parfois avec d’authentiques numéros de danse. L’apparition de la troupe d’El Bayadh n’a atténué en rien cette ambiance de folie.
ça danse et ça chante pendant de longues minutes avant qu’on annonce l’arrivée de Lounis Aït Menguellat, la star de la soirée.
Là, subitement, la salle s’est assagie.
Admirateur et silencieux, le public a fait un véritable triomphe au poète.
Toujours aussi raffiné, Lounis le salua respectueusement. Il pouvait enfin caresser sa douce guitare pour entamer les premièresnotes.
Les fans n’ont pas été déçus.
Le répertoire d’Aït Menguellat à été revisité d’amont en aval. Lounis enchaîna les rythmes : du sentimental au poètique, en passant par ses incontournables chansons dansantes, le concert du poète fut, comme à son habitude, un véritable régal.
Un régal qui allait se prolonger jusqu’a une heure très tardive, avant que les dizaines de familles ayant effectué le déplacement vers le Théâtre régional de Tizi-Ouzou ne se dispersent dans le calme et l’allégresse. Personne n’en a été déçu. Beaucoup d’entre eux reviendront. Certainement!
Ahmed B.