On ne le répétera jamais assez, la cité rurale 5 Juillet de la commune éclabousse et sombre chaque jour davantage dans les abysses de la précarité, même si de petits desseins y ont été réalisés. Ce pâté de bâtisses,remontant aux années 60, endure un grand nombre de problèmes qui le rend insalubre et pernicieux : décharges publiques inexistantes, réseau d’assainissement défectueux, réseau AEP vétuste, pistes impraticables… Pour rappel, cette cité a été cèdée aux habitants par l’agence foncière intercommunale d’Azazga (AfiCA) en 1994, avec promesse de viabilisation qui n’est malheureusement pas tenue. Pour cela, une louable initiative a été prise pour créer un comité à caractère social afin d’apaiser ce summum de problème qui guette plus de 500 habitants et principalement veiller sur leurs normes civiques. Effectivement, après avoir tenu de maintes assemblées, le comité en question a enfin vu le jour le 5 du mois en cours, selon la loi des associations 90/31 du 04/12/1990. Il convient de noter que l’approche de la période estivale qui se manifeste d’ores et déjà caniculaire, préoccupe l’ensemble des citoyens qui se sont réunis avec les membres dudit comité vendredi passé à l’école primaire Frères Mehaddi, pour étudier ce problème et les sensibiliser sur les maladies à transmission hydrique qui peuvent apparaître. Notamment du danger que représentent les ordures entassées. Voyant des sachets noirs et des détritus jonchant le sol faute du ramassage qui ne se fait plus par les services concernés, “la dernière fois, j’ai saisi le P/APC au sujet des ordures qui ternissent l’image de toute la cité et je lui ai parlé du “bricolage” de l’entreprise chargée de réaliser le réseau d’assainissement. Cependant, je l’ai informé que si le ramassage d’ordures ne sera pas fait, le comité engagera un tracteur pour le faire, et le déchargera au parc de l’APC”. Quant à ce réseau, une plainte sera indubitablement déposée contre l’entreprise réalisatrice. Le P/APC, qui s’est senti menacé, m’a demandé de quitter son bureau après avoir feuilleté toutes ses feuilles” nous a déclaré le président du comité. Par ailleurs, la vetusté du réseau d’AEP représente la principale préoccupation des citoyens qui sont privés d’eau depuis presque deux mois. Ils s’en approvisionnent d’un bassin fontaine, quoique situé à 100 m de la cité. En revanche, son emplacement incommode car jouxtant les arrêts des fourgons de voyageurs desservant le village d’Aït Bouhini ce cas figure aussi dans l’ordre du jour de la réunion. Un long débat lui était consacré afin de le déplacer et éviter tout désagrément. “On ne peut pas laisser ces arrêts et le bassin en concomitance pour voir nos filles et nos femmes se faire provoquer par des intrus”, fulmine un citoyen. En effet, les membres du comité ont saisi l’opportunité pour proposer deux personnes qui s’occuperont et organiseront l’approvisionnement en eau ainsi chaque famille cotisera 100 DA pour les rémunérer. Notons que le choix de ces derniers s’est fait par ordre de nécessité dont une d’entre elles est handicapée. Pour conclure, le comité a décidé de réitérer ses revendications et de faire retentir ses besoins élémentaires tant que les autorités font la sourde oreille et refusent notre demande.
Rabah Kareche