“La JSK était sous pression”

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Bertrand, que vous inspire cette qualification, obtenue deux journées avant la fin des poules ?

ll Nous voilà les premiers dans le dernier carré, maintenant il faut aller au bout ! Je suis très satisfait, d’autant que je sors d’une saison au Club Africain où j’ai terminé 2e du Championnat derrière l’Etoile. Ce n’était pas forcément évident pour moi en arrivant. Pour être crédible d’entrée, il me fallait obtenir des résultats. C’est un peu comme d’aller à Lyon!

Pourquoi avez-vous quitté le Club Africain ?

ll J’étais arrivé en fin de contrat, et je crois que j’avais tiré le maximum de ce groupe, qui était intéressant. Ça ne s’est pas très bien terminé, puisque je n’ai pas été payé le dernier trimestre, et que le Club Africain me réclame même une indemnité pour rupture de contrat, car j’ai commencé en juin à Sousse !

Votre qualification à Tizi-Ouzou s’est faite, dit-on, dans des circonstances particulières…

ll Effectivement, puisqu’on avait battu la JS Kabylie (3-0) à l’aller, et que le club était sous pression pour ce match. Je n’ai jamais connu pareille ambiance, puisqu’on s’est fait caillasser et arroser de pierres et de boulons pendant et avant le match. J’ai vraiment eu peur qu’un malheur arrive, et je ne comprends pas le laxisme des commissaires du match. En Europe, le match aurait été neutralisé.

Avez-vous déploré des blessés au cours de ce déplacement ?

ll Chermiti et Ghezzal, deux de mes joueurs, ont été blessés à l’échauffement, ils souffraient d’hématomes sur les cuisses mais j’ai quand même pu les aligner. Sur ce qu’il s’est passé, il y aurait pu avoir des morts. L’Afrique, sur ce plan, ce n’est pas encore l’Europe.

Vous débutez le Championnat tunisien ce samedi à domicile contre l’Espérance de Zarzis. Avec quelles ambitions ?

ll Je crois qu’on a les moyens d’atteindre tous nos objectifs. L’Etoile est un peu l’équipe à battre partout. On est deuxième derrière Ahly du Caire au classement des clubs africains, et 43e au plan mondial. Ça nous donne forcément des objectifs élevés à atteindre. Notre effectif compte des étrangers, mais aussi pas mal d’éléments issus de son centre de formation, dont la vente régulière aide le club à pérenniser ses structures. Le dernier en date, c’est notre meneur-buteur Yassine Chikhaoui, parti cet été au FC Zurich.

N’auriez-vous pas préféré poursuivre votre carrière en France ?

ll J’ai reçu des propositions de clubs de Ligue 2, et pas mal des Emirats, où on me proposait de beaux contrats. Mais le challenge que me proposait l’Etoile était intéressant, avec la Ligue des champions en point d’orgue. Il fallait arriver en demi, c’est fait. C’est un bon choix pour moi, puisque le club est très professionnel. Entre une L2 française et l’ESS, il n’y avait pas photo.

Quelle relation avez-vous tissé avec Roger Lemerre, le sélectionneur national ?

ll Quand j’étais au Club Africain, on était voisin, un kilomètre seulement nous séparait ! Aujourd’hui, on fait régulièrement le point au téléphone, il m’appelle pour connaître l’état de forme de mes joueurs, 7 ou 8 sont pressentis, dont Chermiti, mon buteur contre la JSK, pour rejoindre les A.

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