Cinq coachs consommés en une saison

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Avec le départ de Mouassa qui n’est resté en tout que cinq semaines à la barre technique, la JSK vient ainsi de consommer son cinquième entraîneur en l’espace d’une seule année.

En effet, c’est à cette même période de l’année dernière que le technicien français Jean-Yves Chay a été poussé vers la sortie, au lendemain de la défaite de la JSK au stade du 5 Juillet face à la formation tunisienne du CS Sfax. Une défaite que le président avait directement imputé à l’entraîneur, qui ne pouvant plus résister devant la pression exercée par la direction du club, a été contraint de jeter l’éponge non sans avoir été pris d’un malaise cardiaque en pleine séance d’entraînement. Parti en France en congé de convalescence sur avis médical, Jean-Yves Chay s’est vu quelques jours plus tard notifier son limogeage par courrier. La barre technique a été alors confié au DTS des jeunes catégories, Ali Kadri, aux cotés de Lyes Izri, l’entraîneur des gardiens. Les deux techniciens ont été appelés en urgence pour préparer les trois matchs restants, à savoir le CS Sfax, Ashanté Kotoko et le Ahly du Caire.

Mais suite aux deux revers de suite subis à Sfax et à Kotoko, et voyant que la grogne des supporters montait crescendo a décidé de faire appel à un entraîneur brésilien du nom de Da Cunha. Un entraîneur dont le CV a été mis en valeur dans toute la presse nationale avant même son arrivée à Tizi.

Da Cunha qui ne connaissait de la JSK que les couleurs qui ressemblent à celles de son pays entame son travail le jour du dernier match de la Ligue des champions face au Ahly du Caire au stade du 5 Juillet. Un match sans aucun enjeu car la JSK était déjà éliminée et le Ahly assuré de jouer les demi-finales. Devant des gradins vides, les Canaris ont  » réussi  » à tenir en échec les Pharaons (2-2).

Le coach Da Cunha confronté à un problème majeur à savoir celui de la communication, lui qui était obligé de faire appel aux services d’un interprète pour transmettre le moindre mot à ses joueurs, n’a pas fait long feu. En tout et en tout, le Brésilien est resté un mois à la barre technique avec des résultas catastrophiques, deux défaites et deux nuls en quatre matchs joués en championnat, soit le plus mauvais départ de la JSK dans son histoire. Cette situation a contraint Hannachi à résilier le contrat de ce technicien et faire appel encore une fois à l’enfant du club, Ait Djoudi. Ce dernier qui était pourtant en phase avec l’USM Annaba, leader du championnat de Division II, a accepté de revenir aux commandes en compagnie de Saib. Mais ce dernier, pour cause d’incompatibilité d’humeur avec Ait Djoudi, n’est resté que l’espace d’un match face au CRB. Malgré ce couac, Ait Djoudi avait réussi à tenir son pari. Celui de faire monter l’équipe de la dernière place à celle de dauphin du champion.

Alors que tout le monde se posait la question de savoir si la lune de miel allait encore durer entre Ait Djoudi et la JSK, Hannachi confiait en public que rien ne justifie la rupture, surtout que la JSK avait brillamment réussi à se qualifier en phase de poule. Vient ensuite l’humiliante élimination de la JSK en demi-finale de la coupe d’Algérie contre l’USMA et tout ce qui s’en est suivi comme critiques sur la gestion du groupe. Des critiques qui ont atteint leur apogée au lendemain de la défaite en Libye lors de la première journée de la Ligue des champions. Trois jours après et ne pouvant plus supporter les critiques, Ait Djoudi ayant senti qu’il était lâché par son président, n’ a pas hésité à annoncer son départ. Un départ bien programmé car vingt-quatre heures ne s’étaient pas écoulées que le nom de Mouassa est annoncé pour prendre la barre technique. Mais ayant constaté que les choses n’allaient plus comme il le souhaitait, et exaspéré par le comportement de certains joueurs en plus des deux défaites subies face à l’ES Sahel, le coach Mouassa a préféré rentrer chez lui laissant l’équipe depuis jeudi à Moussa Saib.

A.C

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