Les faux barrages dressés sur les routes de Jijel et autres contrées, les rackets et le nombre de victimes causés par son activité sont devenus des hauts faits d’armes et il ne se prive pas de s’en enorgueillir.L’ex-chef de l’ex-Ais, branche terroriste de l’ex-fis, revient avec l’arrogance qui sied à ceux qui confondent bonté et abdication.Madani Mezrag menace les institutions de l’Etat qu’il qualifie de “système gangrène” et affirme que “nous l’avons combattu et nous continuerons à le combattre jusqu’à son anéantissement ! Avouez qu’il faut une certaine dose d’outrecuidance pour parler en ces termes, quand on a été chef d’un groupe sanguinaire. D’autant plus que les Algériens savent comment Madani Mezrag et ses sbires ont “combattu” pour l’anéantissement, pas du “système” comme ils le prétendent aujourd’hui, mais bien pour l’anéantissement de l’Algérie. Les paisibles citoyens isolés dans leurs douars, les voyageurs égorgés sur les bas côtés des routes, les femmes violées… faisaient-ils partie du “système” ?L’ex-chef de l’ex-Ais, bras terroriste de l’ex-fis, en abordant la situation en Kabylie, franchit un autre pas dans l’indécence. Il crie haut et fort son désaccord avec le chef du gouvernement qui “loue les activités répréhensibles d’une minorité en Kabylie (les archs), qui a brûlé le Coran, insulté le Prophète et porté atteinte à la langue arabe”, et de dénoncer la “politique de deux poids, deux mesures” que mène l’Etat qui discute avec “la minorité kabyle” et qualifie de terroristes ceux qui “ont défendu l’islam et la langue arabe”. Dans la confusion des genres, on ne peut faire mieux. Il est fait appel aux vieux démons des Kabyles mécréants pour se dédouaner des crimes commis. Si ces accusations de Coran brûlé n’ont jamais eu lieu, il est par contre sûr et vérifié que l’AIS a assassiné, brûlé et violé. La population de Kabylie n’a jamais pris les armes contre l’Etat algérien, et a choisi les voies pacifiques de sa lutte pour plus de liberté et de démocratie. C’est parce que l’Islam est fortement présent dans cette région que les nouveaux derwichs de l’ex-fis n’ont jamais pu s’y implanter.Que Madani Mezrag ne renie pas son “combat” est une chose, mais que la République lui permette de blanchir les meurtres de l’Ais, après l’argent, en est une autre.
C. A.
