Un spectacle désolant, disent les uns, inacceptable disent les autres. En effet, la hausse des prix touchant essentiellement les denrées de première nécessité, notamment ceux sus-cités, préoccupent les Algériens depuis quelques jours. Contrairement aux années précédents, où la flambée des prix de certains produits, ajoutée à celle des légumes, était une caractéristique du mois de Ramadhan, cette année, principalement l’été, a été marqué par une hausse, aussi vertigineuse que spectaculaire, des prix de la pomme de terre, du sucre et de l’huile. Si, à 30 jours seulement du mois sacré, les prix des autres produits de première nécessité, n’ont pas encore enregistré une courbe ascendante, il n’en demeure pas moins que le pire est à craindre. Les pouvoirs publics, dans le souci de sauver leur peau, estiment, quant à eux, que le phénomène serait lié à des facteurs étrangers, tandis que le citoyen accable les responsables des secteurs concernés, disant que cette situations serait due, tout simplement,à l’absence d’une politique rationnelle du gouvernement, visant à, stimuler, entre autres, la production locale, afin d’arriver à une autosuffisance. De conférences de presse en communiqués par presse interposée, les politiques, qui essayent, arguments à l’appui, de justifier cette hausse, n’ont, du moins jusqu’à présent, pas pu convaincre les petits salariés. Le ministre du Commerce, avait, lors d’une rencontre avec les journalistes, samedi dernier, fait un tour d’horizon, concernant la polémique ayant trait au lait, pain, et à la fameuse tubercule. Si El Hachemi Djaaboub, a » réussi « , à apaiser la tension, relative à l’éventuelle augmentation du prix du lait et du pain, en indiquant, que ces deux produits, classés de premières nécessités, ne connaîteront “jamais” d’augmentation, et que l’Etat continuera à les subventionner, il n’a pas du tout été convaincant quant à la problématique de la pomme de terre. En effet, le premier responsable n’a pas trouvé mieux que d’affirmer que les solutions envisageables seraient à voir du côté de l’engrenage douanier. A ce propos, il fera savoir, que pour ramener les prix à des seuils acceptables, il faudrait penser à la suppression des droits de douanes et de la TVA. Une décision, qui relève, de la modification de quelques articles de la loi de finances en vigueur. » On va attendre les derniers arrivages, et si on doit aller vers la suppression des droits de Douanes, ainsi que de la TVA, on va y aller » souligne-t-il, omettant au passage, que cette option prendra beaucoup trop de temps. Une autre proposition, le moins qu’on puisse dire, intriguante, est de demander à l’OAIC,… d’importer cette denrée, pour la revendre à des prix abordables. S’il est vrai, que les marchés, de par le monde, connaissent actuellement, une hausse touchant divers produits, ce qui contraint les importateurs de plusieurs pays, d’acheter ces mêmes produits à des prix presque doublés, une nouvelle politique nationale, tenant compte de ces changements s’impose. En somme, avec d’un côté, une manne pétrolière qui atteint des pics jamais égalés, (80 milliards de dollars) et d’un autre des salaires minables, il y a, à coup sûr, le feu en la demeure, d’autant que la quasi-totalité des Algériens, ont du mal à ….survivre.
Salah Benreguia
