«Nos ports sont saturés»

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«Nous avons tracé un plan sous forme d’un système d’accompagnement à l’investissement productif dans les filières de la pêche et de l’aquaculture (SAIPA). L’objectif est de mieux informer et accompagner l’ensemble des professionnels de la wilaya de Tizi-Ouzou dans toutes leurs démarches », dira M. Abdelhafid Belaïd, directeur de la Pêche et des Ressources halieutiques de la wilaya, en indiquant qu’un important nombre de projets a été enregistré par ses services. Le premier responsable du secteur de la pêche de Tizi-Ouzou expliquera que ce système repose sur les dispositifs d’aide de l’Etat existants déjà notamment l’ANGEM, la CNAC et l’ANSEJ, pour les montants ne dépassant pas les 10 millions de dinars, mais peut également entrer dans le cadre de l’ANDI et des investissements bancaires, et faire modifier les nomenclatures. « Nous nous concentrerons sur les projets porteurs. Car les gens ne sont pas bien informés sur les créneaux porteurs dans le secteur. Nous avons donc établi une liste des projets importants qui enregistrent un manque de postulants dans le secteur. Tout ceci dans le but de les vulgariser et d’y attirer plus d’investisseurs. Ce n’est pas une liste exhaustive », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « De nouveaux projets peuvent nous être proposés. Nous voulons aider les futurs investisseurs et les orienter vers les dispositifs existants, en les accompagnant dans la réalisation de leurs projets, dans leur formation et leurs démarches auprès des assurances. Nous les aidons dans toute la phase technique.  La liste des projets dont a besoin notre secteur est disponible au niveau de la wilaya et les investisseurs peuvent y avoir accès ». Pour ce qui est des projets déjà adoptés, le directeur de la pêche précisera qu’il y a un nombre important de projets en cours, notamment dans le domaine de l’aquaculture. « Nous avons déjà quatre fermes aquacoles dont les dossiers ont été finalisés. Il ne reste que des retouches pour entamer la phase de réalisation. Il s’agit de deux fermes piscicoles, en cage flottantes en mer, et deux fermes conchylicoles. Il y a également d’autres projets que je citerai, notamment, la construction et la réparation des embarcations, ainsi que des fabriques de glaces », indiquera-t-il. Pour ce qui des projets qui toucheront les deux ports de la wilaya de Tizi-Ouzou, il dira que des programmes d’urgences portuaires ont été initiés par le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques : « Ce sont des projets que notre tutelle a formalisé avec l’entreprise de gestion des ports de pêche (SOGEPORT). Il y a, entre autres, des programmes d’urgence, à très court terme, et un programme à moyen terme. Ces projets doivent être installés pour faciliter la tâche aux professionnels de la pêche de la région, notamment en ce qui concerne le plan d’amarrage, mais il s’agit également de l’augmentation de la capacité d’accueil portuaire, car maintenant, la quasi-totalité des ports sont saturés. En premier lieu, il faut réaliser des quais en bois, pour recevoir la flotte actuelle dans de bonnes conditions. Il y aura aussi des projets concernant l’AEP, là où il y a manque, la récupération des huiles usagées, l’installation de structures de santé les routes d’accès ainsi que les plans de circulation portuaire. Ce sont des actions à très court terme qui aboutiront dans les trois à cinq mois à venir. Il y a également un programme à moyen terme concernant l’accostage. Cette action a besoin de plus de temps, car nécessitant des études. L’augmentation des capacités d’accueil portuaires nécessitera un peu plus de temps et ce ne sera pas pour les prochains trois mois », dira M. Belaid.  Par ailleurs, pour ce qui est de la gestion des ports de pêche, il dira : « Il faut savoir qu’elle est confiée, dans le cadre des fonds de participation de l’Etat, à la SOGEPORTS, qui dépend de trois ministères, la Pêche, les Transports et les Travaux publics. La SOGEPORTS a créé dix entreprises de gestion des ports de pêche (EGPP) tout le long du littoral national. Ces EURL existent uniquement là où il y a des entreprises portuaires, et donc pas à Tizi-Ouzou ». Selon le même interlocuteur, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, il y a des entreprises auxquelles sont adossées les entreprises de gestion portuaire, car, explique-t-il, « au début, ces EGPP n’avaient pas de budget conséquent pour prendre en charge la gestion réelle des ports. Elles devaient donc dépendre financièrement des entreprises mères régionales dont elles découlent. Dans notre cas, l’entreprise portuaire régionale est celle de Béjaïa. Mais cela changera prochainement. Peut-être qu’il y aura une entreprise de gestion des ports de pêche à Tizi-Ouzou. Et même si ces entreprises sont réduites au niveau national, ce ne sera pas un souci, car la représentation de ces entreprises existe localement. Dans chaque port, il y a une antenne EGPP qui dépend d’une entreprise de gestion portuaire », conclura le directeur de la pêche de Tizi-Ouzou.                  

Samira Bouabdellah

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