Contrairement à des foires de ce genre, qui « font recette » car faisant le bonheur des ménages algériens par les importants rabais que les participants proposent sur leurs produits exposés, ce « printemps » algérois mérite plutôt le qualificatif d’ « automne ». Les raisons qui ont fait déserter les lieux où était organisée cette manifestation (espace d’exposition de Riadh El Feth) au public sont toutes simples. « L’Office Riadh El Feth (OREF), a, en application des cahiers des charges régissant les foires et les expositions, émis son désaccord quant à la participation des sociétés issues du secteur de l’agroalimentaire », nous révèle M. Bouamama Hocine, gérant de la société ETS Bouamama, sise à Sétif et spécialisée dans l’organisation des foires et autres salons spécialisés et organisatrice de cet événement. Pour quelles raisons les sociétés de l’agroalimentaire sont-elles indésirables au « Printemps d’Alger » ? Selon les explications de M. Bouamama, les motifs avancés pour justifier cette « disqualification » sont d’ordre « hygiéniques et sanitaires ». C’est apparemment, selon notre interlocuteur, pour éviter de salir les lieux et d’écouler des produits qui peuvent être « périmés », qu’une telle décision a été prise. Résultats des courses : 18 exposants faisant dans l’agroalimentaire ont vu leur participation refusée. Un petit tour vite effectué nous fera remarquer que certaines sociétés qui vendent de l’alimentaire sont bel et bien là. « Celles-là ce sont les premieres enregistrées et à qui l’on a pas pu annuler leur réservation pour prendre part à cette foire », nous lancera le responsable de la société organisatrice en guise de réponse à nos interrogations Il est vrai que le public se déplace en général, pour ne pas dire toujours, pour acquérir des produits à des prix moindres que ceux appliqués dans le commerce. Il est à l’affût de la moindre occasion pour s’approvisionner aux moindres frais. Cela est tout à fait compréhensible lorsqu’on connaît le pouvoir d’achat de nos concitoyens et la logique sans cesse galopante des prix de tous les produits, et autres services. Cela concerne surtout les produits de large consommation, notamment les produits alimentaires. « Riadh El Feth étant un espace dédié initialement et exclusivement pour le tourisme, il ne peut donc, à cet effet, se permettre d’avoir un autre visage moins propre », croit savoir la même source. Pour faire comme il se doit le tour de la question, il convient de signaler que 48 participants ont pris part à cette foire. 42 sont des nationaux et 06 issus de pays étrangers. Quant aux secteurs d’activités représentés, l’on pourra citer, l’habillement, les cosmétiques, l’ameublement, et aussi l’agroalimentaire, etc… L’Etablissement Bouamama n’en est pas à sa première organisation de ce genre d’événement. « Nous avons tenu des foires et autres salons sur tout le territoire national : Béjaia, Ouargla, Hassi Messaoud, Biskra, Skikda et autres. A Alger c’est la première fois que nous tenons une foire à l’OREF », nous dira le même responsable.
Elias Ben
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