Le théâtre invite un homme populaire de l’Algérie

Partager

Hassan Terro sera bientôt à l’heure de sa rencontre avec le public des années 2000. Un personnage qui a fait de la scène théâtrale et cinématographique, son crédo, dès l’annonce de l’ouverture culturelle, après l’indépendance du pays.

Ce personnage, campé magistralement par le défunt dramaturge et comédien Rouiched, de son vrai nom Ahmed Ayad, est attribué, aujourd’hui, à son fils Mustapha. Accompagné des membres de l’association, « Les amis de Rouiched », lors d’un point de presse qui a été donné, jeudi dernier, au Théâtre national d’Alger, Mustapha Ayad annonce la générale de Hassan Terro qui aura lieu du 22 au 24 août prochains. Le drame loufoque de Hassan Terro est revisité par le quatrième art contemporain.

L’œuvre est écrite en 1963 par Rouiched et présentée sur les planches du théâtre en 1964.

Quatre ans plus tard, le cinéma adapte « Terro », un personnage qui devient très apprécié dans l’ensemble du Maghreb. Le président de l’association « Les amis de Rouiched », et metteur en scène Mustapha Ayad a souligné lors de la conférence que la nouvelle adaptation a fait primer le côté tragique sur le comique, dans lequel excellait le maître Rouiched.

Mustapha Ayad a parlé essentiellement du spectacle dont le choix du décor, a-t-il dit, a été étudié soigneusement et dont le montage a été réalisé dans ambiance d’événements historiques qui se sont déroulés à Bologhine.

« La pièce « Hassan Terro » est « l’écho du silence » imposé par la colonisation française aux Algériens par toutes les formes de torture, d’injustice et de tyrannie dans le but de faire taire les voix de la liberté et du mouvement révolutionnaire pour l’autodétermination », a témoigné le metteur en scène.

La pièce à laquelle participe une pléiade de comédiens à l’instar de Said Hilmi, Fatiha Berber, Brahim Cheki, Abdelkrim Briber et Mohamed Alaouadi, relate la tragédie et les événements de la grève des 8 jours en 1956 au niveau de l’Algérois. « Le théâtre était et continue d’être « une partie intégrante de la mémoire algérienne et une constante nationale », a souligné de son côté l’artiste Brahim Cherki, co-metteur en scène de la pièce, qui était également présent à la rencontre.

Les différents tableaux artistiques de la pièce conduiront le spectateur à la maison de Hassan Terro, devenu héros, par hasard, depuis qu’il héberge un moudjahid, connu sous le nom de Bouzrina. Hassen se fait arrêter par le colonisateur. C’est ainsi que l’aventure dramatique et loufoque du personnage s’annonce.

Fazila Boulahbal

Partager