Une localité qui attend son développement

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Conservant son image de village quelconque manquant de tout, la localité d’Ighrem qui pourtant est située sur la RN 05, est loin de vouloir opérer sa mue. En effet, par ici, en dépit de l’aspect architectural rappelant étrangement les dures années du colonialisme, avec en sus des habitations en torchis (Toub), ce village espère toujours son développement. Par ici, l’on continue à vivre dans la précarité et les habitants ne cessent de compter les insuffisances et autres manques qui leur compliquent la vie. L’on s’interroge par ailleurs sur cette situation qui ne fait pas réagir les responsables locaux et les inciter à faire sortir le village de sa torpeur.

Pourtant, la traversée de la RN 05 n’est pas pour autant à négliger, puisqu’elle pourrait aisément stimuler le développement de ces contrées. Cependant, là n’est pas la règle puisque hormis les quelques commerces ayant vu le jour ces toutes dernières années, Ighrem garde encore son image de village où l’on vend l’huile d’olive (Taddart n’ Zzit). Beaucoup parmi ceux ayant déjà emprunté le tronçon de la RN 05, se rappellent ces bouteilles d’huile sur les bords de la chaussée.

On dirait même que les habitants d’Ighrem continuent à tirer une sorte de fierté de ces bouteilles alignées, leur procurant de pathétiques bénéfices, leur permettant juste de subvenir à quelques besoins.

D’autre part, et en ce qui concerne le développement local, on attend encore un geste qui viendra soulager cette population livrée à elle-même.

Certes quelques projets ont été initiés ces derniers temps de ce côté-là, tels l’adduction d’eau potable ou le gaz de ville entre autres, mais beaucoup reste encore à faire. L’aménagement et la prise en charge de la jeunesse sont une nécessité absolue qui doit impérativement mobiliser les responsables et surtout les fonds nécessaires pour une remise à niveau de vie urgente de la population d’Ighrem.

L.K.

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