Nicolas Sarkozy a souhaité lundi qu’une première réunion de chefs d’Etat et de Gouvernement se tienne au premier semestre 2008 sur son projet d’Union méditerranéenne.
Lors de son discours d’ouverture de la 15e conférence des ambassadeurs, le Président français est revenu sur son projet, présenté pendant la campagne présidentielle, et destiné à rapprocher les pays des deux rives de la Méditerranée. Il s’agit de répondre au « risque de confrontation entre l’Islam et l’Occident ».
« Il ne s’agit pas d’ignorer ce qui a déjà été accompli », a expliqué Sarkozy, évoquant le processus de Barcelone, le 5+5 ou le Forum méditerranéen.
« Il s’agit au contraire d’aller au-delà, entre pays riverains de notre mer commune, en partant de la démarche qui fut celle de Jean Monnet à propos de l’Europe: celle des solidarités concrètes », a ajouté le président français.
Il a réaffirmé les quatre piliers de son projet: l’environnement et le développement durable, le dialogue des cultures, la croissance économique et le développement social, l’espace de sécurité méditerranéen. « Imaginons ensemble, dans chacun de ces domaines, quelques projets ambitieux mais réalistes, mobilisant des Etats, les entreprises, les associations, tous ceux qui souhaiteront participer à ce grand projet », a proposé M. Sarkozy.
Le Président français a souhaité que l’UE soit « acteur de plein droit de l’Union méditerranéenne ».
Alors que le dossier des infirmières bulgares a été réglé, Sarkozy a souhaité que la Libye puisse « rejoindre le concert des nations ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat français a proposé à ses partenaires européens d’aider des pays «comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et le Jordanie» à avoir «accès à l’énérgie nucléaire civile» pour ne pas «exposer» leurs sociétés «à l’extrêmisme» une fois «les ressources actuelles épuisées». Nicolas Sarkozy, qui accuse les islamistes d’El Qaïda de vouloir créer «un Califat islamique qui s’étend d’Afghanistan au Nigeria» exhorte les pays occidentaux à aider «les sociétés civiles modernistes» au sein des «pays du monde islamique». Des pays qu’il a appelés, à l’image de son homologue américain George Bush, à la coopération pour la «lutte antiterroriste». Sarkozy a également mis l’accent sur le fait qu’il ne «faut pas sous-estimer le risque d’une confrontation entre l’islamisme et le monde occidental». Le Président français donne comme exemple «les caricatures du prophète» Mohamed pour exprimer cette crainte.
Synthèse Ali B.