Des citoyens contestent le recasement

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En effet, trente deux foyers, soit vingt-et-une maisons, abritant des citoyens, contestant la liste des recasés et qui s’opposent toujours à quitter leurs logements datant de l’ére coloniale. Pour rappel sur les cent treize foyers concernés par les avis de recasement de l’habitat précaire, seules 96 familles ont rejoint leurs nouveaux domiciles. Selon différents contestataires que nous avons rencontrés la répartition de ces logements n’a pas été effectué équitablement. Ainsi pour M’hamed, père de famille ayant à sa charge une sœur adulte toujours célibataire, il est hors de question de quitter son logement pour aller habiter dans un F3. «Je me retrouve sans aucune intimité dans cet appartement», s’exclame t-il, lorsque nous l’interrogeons sur son refus de quitter les lieux. Et de nous citer en exemple le cas d’une famille de huit personnes à laquelle on a attribué un F3 et un F2, tandis qu’une autre famille, de 18 personnes repartis en quatre ménages, s’est vue attribuer un F3. «Les deux listes des bénéficiaires de l’opération du recasement de l’habitat précaire sont différentes», s’indigne notre interlocuteur, tout en exigeant une commission d’enquête de wilaya pour faire la lumière sur ce qu’il qualifie de supercherie. Lors de la démolition des maisons avoisinantes, l’engin a détérioré les canalisations des eaux usées, ce qui n’a pas manqué de créer certaines indispositions, notamment des odeurs pestilentielles qui émanent des égouts. Le risque de maladies n’est pas à écarter, surtout en cette période de grande chaleur, mais malgré cela les 32 familles maintiennent leurs positions. «Nous sommes victimes d’une discrimination partisane», déclare un résident de cette cité visiblement prêt à en découdre avec les autorités municipales. Des autorités municipales à majorité FFS, qui de leurs cotés, affirment par la voix de Mr Saci que les personnes refusant de quitter les lieux seront assignées en justice et ce sera à la chambre administrative de la wilaya de décider de la manière de les évacuer. «Ces personnes connues de tous sont des agitateurs pratiquant «tassfit», nous ne voulons pas rentrer dans leur jeu politique…», révélera ce responsable de l’APC. Le bras de fer semble s’inscrire dans la durée surtout que les contestataires comptent également saisir les instances du FFS pour dénoncer une injustice, dont ils se disent victimes.

Hafid B.

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