Onze année se sont écoulées depuis que l’infatigable feu Ali Zamoum a pris son bâton de pèlerin pour perpétrer son œuvre de solidarité avec son peuple, en créant l’association sociale Tagmats. Il mourut dans un hôpital de Paris laissant derrière lui des orphelins, ses orphelins. Pour ce double anniversaire, Tagmats lui rend un vibrant hommage du 28 août au 5 septembre au sein de son siège à Boghni. Avant-hier, il y a eu le dépôt rituel d’une gerbe de fleurs au pied de sa tombe au carré des martyrs d’Ighil Imoula suivie d’un déplacement au centre de santé réalisé, par Tagmats à Helouane, un village perdu au pied du majestueux Djurdjura. Hier, ce fut au tour de l’association Taneflit N’Tmazight d’accueillir tout le matériel de Tagmats dont l’ambulance acquise auprès d’un hôpital de France qui sert de moyens de transport aux personnes malades et démunies. Rencontré au sein du siège Mohamed Chihaoui, président de Taneflit nous a déclaré : “Quel que soit l’hommage qu’on lui rendra, celui-ci ne vaut rien devant la grandeur de Dda Ali, l’immuable humaniste”, ajoutant “nous contribuons à cet hommage en organisant une exposition de coupures de journaux ayant relaté le parcours du père des orphelins. Il est prévu aussi pour aujourd’hui une projection sur les actions de Tagmats : Solidarité, circoncisions,… dans l’après-midi, une conférence de sensibilisation sera donnée aux adhérents et aux invités”. La journée du 31 août sera consacrée à la solidarité avec une famille de Draâ El Mizan, comptant en son sein quatre personnes handicapées. Les membres de l’association Tagmats remettront à cette occasion à cette famille un ensemble d’appareils électro-ménagers : téléviseur, cuisinière, réfrigérateur. Cette action en direction de cette famille vient en deuxième lieu après la première qui a consisté au règlement des cinq millions de centimes exigés à cette famille pour le logement social qui lui a été attribué. Cet hommage se clôturera le 5 septembre avec la remise du prix de mérite Ali Zamoum. Pour rappel, Ali Zamoum est natif d’Ighil Imoula. Il participa à la rédaction et au tirage de la proclamation du 1er Novembre 1954 à Ighil Imoula. Il a été bien avant un membre actif du Mouvement national au sein duquel il a occupé plusieurs postes. Tout comme son frère le colonel Mohamed Zamoum, dit Si Salah, il a été de cette race d’homme qui reste intransigeante jusqu’à la libération de la patrie entière. Au lendemain de l’Indépendance, il a été nommé wali de Tizi Ouzou. Il a aussi occupé d’autre fonctions au sein de l’Etat avant de prendre sa retraite et se mettre à écrire l’ouvrage Tamurt Imazighen. Cet infatigable militant de la démocratie a consacré toute sa vie aux luttes justes, jusqu’à son extinction le 28 août 2004 en France.
Amar Ouramdane