Intervenant à l’ex-salle de cinéma de Thénia, 10 km à l’est de Boumerdès, le chef du Front national algérien, en l’occurrence Moussa Touati s’est prononcé sur des questions urgentes d’ordre politique et économico-social. La décision de prendre part au prochain scrutin municipal (dont la date n’est pas encore fixée officiellement) est, à ses dires, déjà prise.
Lancée mercredi dernier, l’opération de constitution des dossiers de candidatures sera clôturée, a-t-il expliqué le 13 septembre prochain. Il veut montrer que son parti ne perd pas son temps, d’autant qu’on s’est fixé l’objectif d’améliorer les résultats obtenus lors des scrutins précédents, entre autres celui du 17 mai dernier avec quinze (15) députés seulement pour le FNA. Un score que Moussa Touati a considéré comme étant négatif. L’orateur ne manquera pas de rappeler, dans ce contexte que le taux réel de participation aux dernières élections législatives n’a pas dépassé les 20%.
Et pour enrayer une éventuelle fraude, le leader du FNA exhortera les citoyens à aller voter massivement pour le renouvellement des instances municipales. Haussant le ton, il ajoutera “qu’il ne faut plus donner à l’administration l’occasion de désigner d’une certaine manière les édiles municipaux”.
Selon lui, 800 maires issus du parti majoritaire sont accusés par la justice de mauvaise gestion, dans différents coins du pays.
S’adressant ensuite à ses propre militants, il leur rappellera la consigne de disposer d’une carte d’électeur avant d’insister sur le travail de proximité dans les quartiers des villes et villages pour expliciter les grandes lignes de leur parti. Parlant de la situation socio-économique, il dira que la hausse actuelle des prix de produits de consommation ne peut être justifiée. L’Etat, selon lui, a les moyens d’apaiser les souffrances de la population, d’autant que le prix du baril de pétrole avoisine actuellement les 80 dollars. Il rappellera, enfin, que son parti a été créé en 1998 pour défendre les droits de tous les citoyens, et non seulement ceux des enfants de chouhada.
Il venait de répondre à un de ses militants qui dans sa propre commune, en tant que fils de chahid n’a pas eu droit à un logement décent.
Salim Haddou
