Après avoir organisé des colloques, des séminaires ainsi que des journées d’études dédiées à la culture, au dialogue et à la solidarité avec le peuple palestinien, et entrant dans le cadre des soirées de la poésie arabe, la Bibliothèque nationale d’El Hamma était encore au rendez-vous avec l’organisation des sessions de la poésie palestiniennes en Algérie. ces dernières seront agencées en participation des poètes palestiniens qui ont marqués leur présences, bien qu’il a été très difficile de quitter le territoire palestinien, vu les empêchements ou les prohibitions imposés par les Israéliens.
La poésie palestinienne anti-coloniale est déterminée à poursuivre son combat aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des territoires occupés en dépit du blocus, affirment des poètes palestiniens présents en Algérie à l’invitation de la Bibliothèque nationale. La conférence de presse tenue, ce mercredi, a la bibliothèque d’El Hamma, sur le thème « La poésie et le blocus », suffisait à exprimer cet engagement qui caractérise les Palestiniens, tous les palestiniens, quels que soient leurs âges, leur sexes, leur religions, leurs conditions sociales ou leur niveau intelectuel.
Les poètes palestiniens ont indiqué que le blocus affecte l’acte culturel palestinien aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des territoires occupés. En dépit du manque de moyens et des conditions difficiles prévalant, « les poètes (palestiniens) continuent, à travers leur participation aux différentes rencontres culturelles, à défendre leur droit à la liberté », a déclaré Mourad Essoudani, président de la Maison de la poésie palestinienne. Déplorant les conditions de vie et de travail difficiles vécues par les poètes dans les territoires occupés, M. Essoudani a estimé que « leur présence en Algérie est la meilleure preuve de la détermination du poète palestinien à poursuivre le combat pour sa cause ».
De son côté, le poète Abdennasser Salah, dont la plupart des qassidate ont été écrites en détention, a indiqué que « le blocus imposé à la poésie et à la culture palestiniennes remonte au début de l’occupation qui a tout fait, depuis, pour porter atteinte aux symboles de notre personnalité », rappelant que « les gouvernements israéliens successifs ont prémédité la destruction des institutions culturelles et les universités dans les différentes régions du pays pour empêcher l’avènement d’un Etat palestinien doté de véritables institutions ». Le poète Khaled Abou Khaled, un des pionniers de la poésie palestinienne engagée, a indiqué, pour sa part, que cette dernière « s’est hissée du simple acte de circonstance à une poésie exprimant les préoccupations du citoyen arabe, notamment, depuis 1967 ».
Bien que les Palestiniens subissent l’injustice, la violence, l’arrachement de tous leurs droits, leur persévérance et leur lutte dans tous les domaines pour se faire entendre et transmettre au monde les echos de leur souffrance. C’est ainsi que ces poètes ont marqué leur présence en Algérie par leur poésie pleine de mélancolie, mais empreinte également d’un grand espoir ….
Kafia Aït Allouache