Les citoyens se sentent délaissés

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l La date du prochain scrutin municipal vient d’être officiellement fixée pour le 29 novembre. Dans les instances locales des différents partis, ceux bien sûr ayant clairement annoncé leur participation à ces joutes, les prétendants aux postes des APC et APW se bagarrent déjà pour les premières loges.

La fièvre montre dans les kasmas FLN et dans les autres sièges des partis. Le travail des coulisses est déjà entamé, tant à Thénia, qu’à Si-Mustapha, Boudouaou et dans d’autres communes de Boumerdès. Mais l’opinion sait, par expérience, qu’en matière de politique, elle ne peut rien attendre de ces formations politiques. Alors, c’est l’indifférence totale, systématique à l’égard des maires sortants qui veulent renouveler leurs mandats et de ceux nouveaux briguant le poste d’édile municipal.

“Entre la vie de ces élus et la nôtre, il y a un énorme fossé”, lance une dame à Thénia, rappelant que “durant ce mandat en voie d’expiration, de nombreux responsables d’APC se sont incroyablement enrichis”. Et de se demander encore “pourquoi n’y a-t-il pas de bilan de gestion communale, avant l’organisation d’un nouveau scrutin municipal ?”

De nombreuses personnes interrogées refusent tout simplement de donner leur avis sur l’événement en question. “La coupe est pleine”. Cette phrase revient comme un leitmotiv, dès qu’on évoque la situation socio-économique des communes. De nombreux villages, à l’est et au sud-est de la wilaya sont toujours confrontés au problème du manque d’eau, le mauvais état des routes et les coupures fréquentes d’électricité. Nos enfants n’ont pas eu droit aux plaisirs du farniente et ils s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école avec des vêtements usés, témoigne avec tristesse un père de famille à Chabet El Ameur. L’échéance électorale pointe à l’horizon, une occasion dans d’autres pays pour un mieux-être à travers la désignation de personnes compétentes, mais selon le villageois le souci est ailleurs, comment affronter cette chienne de vie, avec des responsables qui sont tous les mêmes.

Salim Haddou

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