l Malgré l’abondance ces dernières années des moyens de transport, le fait marquant qui a suscité la curiosité de pas mal de gens est le retour en force des clandestins. Tous les types de véhicules sont utilisés et mis à la disposition des clients. A Kherrata, par exemple, ces clandestins occupent tout un boulevard. Ils sont là du matin jusqu’au soir, en été comme en hiver, – même si en été ils sont plus nombreux – sans qu’ils soient dérangés par quiconque. Ils sont majoritairement chômeurs mais il y a d’autres qui travaillent dans des organismes publics et qui profitent de leurs journée de repos où leur congé de détente pour les concurrencer dans leur gagne-pain. Cette situation bien qu’elle soit amère démontre encore une fois la nécessité et la grande souffrance auxquels sont confrontés ces pères de familles, qui sincèrement font le parcours du combattant pour nourrir leurs enfants. Enfin, peut-on qualifier ce phénomène de normal, d’autant que généralement ces clandestins offrent des prestations meilleures avec des prix abordables, facilitant ainsi la tâche à pas mal de personnes ? La question reste posée et mérite bien des réponses.
Smaïl Chenouf