D’Alger à Bejaia puis de Marseille à Jérusalem

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La Dépêche de Kabylie : M. Oulab présentez-nous votre œuvre et pourquoi cette appellation « Le radeau de l’innocence » ?

Yazid Oulab : Le Radeau de l’innocence est une œuvre qui a une histoire ancienne et célèbre, remontant de la fin du 12eme au début du 13eme siècle dernier, où l’Europe partait en croisade à Jérusalem. En cette époque, précisément, en France, il y avait un berger qui avait vu Jésus dans ses rêves. Il lui disait d’aller à Jérusalem, où il pouvait se procurer une vie propice. Jésus, lui disait qu’il allait être traité, lui et son peuple, comme des rois, où les musulmans ne pouvaient pas les attaquer. Suite à ce rêve, le messager berger séduit les jeunes dont nombreux, parmi eux, étaient des pauvres, ils ont débarqué de Marseille à l’aide d’un radeau en direction de Jérusalem à la conquête du lieu sacré.

Est ce que le radeau de Yazid Oulab aura une traversée à Jérusalem ?

Oui, le projet de ce travail, c’est de faire traverser le radeau à partir d’Alger, Bejaia, Marseille, puis Jérusalem. Je profiterais de l’occasion pour compléter le travail avec la réalisation du film, rapportant les images du radeau, dans le port de Bejaia.

Quelle sont les techniques utilisées pour la mise en œuvre de ce radeau ?

C’est un radeau qui est fait à base de « Hsira », des tapis évoquant une embarcation de fortunes inspirant du tapis volant du célèbre Aladin des contes des Mille et Une Nuits. J’ai choisi des tapis en plastique, une matière qui m’aidera de mettre le radeau dans l’eau.

Après le radeau, y a t-il une réalisation en cours ?

Je présenterais en 2008, une oeuvre qui s’intitule, « Le sacré », dans le centre George-Pompidou, à l’occasion de l’anniversaire de l’édifice. Le rendez-vous sera présidé par le commissaire Jean de Loisier, historien et critique d’art.

Propos recueillis par Fazila Boulahbal

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