Nos confrères sont unanimes à dire que l’inexistence de foncier public est l’une des causes essentielles de l’essor de nos communes. Combien de projets inscrits au profit des municipalités sont-ils encore en instance ? Ils sont nombreux. Les communales rurales vivent cette situation. A M’kira, tout comme à Frikat ou à Aït Yahia Moussa, pour ne citer que celles-là, les terrains manquent beaucoup. Aït Yahia Moussa a épuisé le peu d’assiettes appartenant à la commune. Même après des années, des citoyens viennent réclamer des indemnisations pour leurs terres utilisées à la réalisation d’équipements publics au lendemain de l’érection de cette municipalité à ce statut en 1971. “On trouve énormément de difficultés à même de dénicher une petite poche pour l’implantation d’un quelconque projet. Vous voyez, il ne reste rien à l’intérieur du périmètre urbain”, nous a confié un élu. Après avoir réfléchi longtemps, les autorités locales ont tenu une délibération dans laquelle ils ont demandé de récupérer auprès de la Conservation des forêts une superficie globale de vingt cinq hectares.
“Ce n’est pas facile, mais il faudrait quand même le faire. Si nous arrivons à arracher cette revendication, nous vous assurons que la commune réglera le plus grand problème qui entrave le lancement de projet”, a ajouté notre interlocuteur. Dans cet ordre d’idée, nous avons appris, par exemple, que cette municipalité ô combien déshéritée n’a pu lancer ni un programme de logements participatifs ni encore moins un centre de formation professionnelle. Trente six ans après sa création, seuls cinq immeubles ont vu le jour.
“Pourtant la demande est forte”, a conclu notre interlocuteur. Notons enfin qu’en raison de ce manque, le tissu urbain ne se limite qu’au tronçon de la RN 25. “Nous lançons un appel aux hautes autorités du pays d’intervenir pour donner cette chance à la municipalité qui s’est sacrifiée pour l’indépendance d’espérer cet essor”, est l’autre appel lancé par le Mouvement associatif.
Amar Ouramdane