Décidément le dictat des vendeurs à la sauvette prend de plus en plus de l’ampleur au point où presque tous les étals des marchés hebdomadaires continuent d’offrir diverses “marchandises” pour combler un tant soit peu certaines pénuries.
En effet, lorsque les livres scolaires et la documentation font défaut dans certains établissements scolaires et les bibliothèques, cet outil pédagogique indispensable aux élèves devient un objet de luxe. C’est ce qui a fait que certains “bricoleurs” profitent de la situation pour se faire une aubaine lucrative au niveau du village de Souk El Tenine (Béjaïa). On en trouve des “occasions” en tous genres : scientifiques, littéraires, et pour tous les cycles, primaire, moyen et secondaire à des prix abordables par rapport à ceux exigés par les administrations scolaires : “Pourvu-que notre enfant ait son livre ; qu’il soit vétuste ou neuf, le plus important pour moi c’est de lui offrir ce fameux visa pour sa scolarité sinon on n’hésitera à aucun moment de le chasser du cours”, nous a déclaré un parent complètement désemparé !
Interrogé, un jeune vendeur rencontré sur la voie publique, nous a répondu : “je les ramène d’un peu partout, de chez des amis et même de chez des élèves qui n’en ont plus besoin et j’ en fait un commerce qui permet aux parents ne peuvent plus se procurer des livres neufs, d’avoir des livres pour leurs “chérubins” bien que cela ne soit pas du luxe !”
Rabah Zerrouk
