Chorba, angoisse et bourses saignées

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De très mauvais augure sont les derniers attentats terroristes signés Al Qaïda/ Maghreb qu’incarne le GSPC algérien, dans la mesure où la tradition intégriste veut qu’à chaque mois sacré, ses actions sont d’autant plus intensifiées que les terroristes demeurent habités de la conviction qu’à chacune de ces occasions religieuses, leur  » djihad  » s’en trouve bonifié.

Il en est ainsi que le premier responsable de la DGSN, M. Ali Tounsi, se fait fort d’assurer la population que le mois de Ramadhan verra comme jamais auparavant- vous serez surpris a-t-il promis- un maillage sécuritaire particulièrement étanche.

Or, tout rassurant qu’est l’engagement du chef de la police, il n’est pas moins un aveu plus qu’implicite de la réalité des risques qu’encourrent les Algériens de la part du terrorisme durant tout particulièrement les 30 jours du mois sacré.

Il n’est pas évident par ailleurs qu’ils en soient tout à fait rassurés dans la mesure où ils sont désormais instruits de la facilité avec laquelle les troupes de Droukdel ont semé plus de 50 morts et trois fois plus de blessés en pas moins de 72 heures… Et ce, après les précédenets attaques du Palais du gouvernement, des casernes et brigades, et celles du cortège présidentiel à Batna et de la Marine à Dellys. A tout le moins, mettons à l’actif des informations du directeur de la DGSN le fait qu’elles soient à même d’amener les citoyens mais aussi les forces de sécurité à renouer avec la plus fiable des préventions contre les actes terroristes : la vigilance jusqu’à l’excès si besoin est, dans la mesure où la maxime selon laquelle  » un excès de vigilance n’a jamais fait de mal à personne  » chère à certains de nos ex-partis clandestins du temps du parti unique, demeure la plus salvatrice des attitudes. A cette appréhension s’ajoute à l’évidence la sempiternelle question du pouvoir d’achat du citoyen en ce mois où la cherté du produit alimentaire de base est bien plus inquiétant qu’auparavant puisque contrairement aux échéances similaires passées, elle n’a jamais été autant au cœur de l’actualité socio politique qu’aujourd’hui. A ce moment même, d’aucuns vous affirmeront que les prix et de la pomme de terre et de tous les autres aliments bien plus traditionnellement prisés en ce mois de jeûne atteignent des sommets. Le citoyen pourra heureusement, se rabattre sur les importations de pommes de terre, autres légumes et viandes, même s’ils devront ne pas trop faire la fine bouche quant à leur qualité, dont on affirme déjà qu’elle laisse à désirer.

Mais qu’à cela ne tienne, autant les familles  » normales  » que celles nécessiteuses pour lesquelles M. Ould Abbès aura son mois de labeur, il y aura, parions-le, et comme à l’accoutumée depuis des lustres, tellement de persévérances de la part des uns et tant de volontarisme charitable de la part des autres et surtout tellement de lassitude et de fatigue dues à d’interminables journées de privations…que tout se passera bien.

H. O.

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