Un chiffre qui ne cessera de grimper rapidement pour dépasser le seuil de la centaine d’éléments de la Sûreté nationale hospitalisés avant-hier mardi accentuant ainsi l’inquiétude des sources médicales alors même qui n’arrivaient pas à déterminer la nature et l’origine de cette maladie. Plusieurs hypothèses sont avancées mais celle qui revient le plus est la diphtérie et selon certaines sources médicales, cette maladie présente tous les symptômes de la diphtérie (rougeur de la gorge, difficultés respiratoires aiguës…). Une autre hypothèse est en faveur d’une présence du bacille diphtérique, tandis que le plus grand nombre pourrait être atteint d’angine simple.
Toute cette histoire est tirée au clair hier par le ministère de la tutelle qui a expliqué dans un communiqué parvenu à la rédaction la nature de l’épidémie qui serait l’angine blanche. Ce document a retracé la chronologie de la maladie depuis son déclenchement qui remonte à la nuit du 8 au 9 septembre, où vingt cas d’angine avec fièvre ont été reçus au niveau de l’hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa, tous éléments de la Sûreté nationale de l’unité de Oued Ghir.
A commencer par le 9 septembre où 18 personnes ont été maintenues hospitalisées et pour lesquelles les mesures suivantes ont été prises au niveau de l’unité de police de Oued Ghir.
Les malades maintenus sur place, ont été mis sous surveillance avec des examens assez poussés et mis sous traitement chimio-prophylactique de 54 personnes. Par ailleurs des mesures intenses d’hygiène ont été appliquées sérieusement pour plus de sécurité en plus de l’isolement quasi-obligatoire. Toutes les personnes travaillant dans les cuisines ont subi des prélèvements de la gorge ainsi que des selles afin de voir plus clair, d’autre part les prélèvements sur les gorges des patients ont été acheminés vers l’hôpital Frantz-Fanon où les commodités s’y aprêtent. A cet effet, et après les analyses et les critiques médicales des prélèvements tous les éléments ont été réunis pour une hypothèse claire qui est une angine blanche avec membrane (angine érythémo-pultacée). Vingt-quatre heures plus tard, soit le 10 septembre, le nombre de cas touchés a été enregistré à 107 personnes dont 48 cas hospitalisés au niveau de l’hôpital Frantz Fanon, 27 cas hospitalisés au niveau de l’hôpital d’Amizour pour les derniers 32 cas ont été suspectés graves, ils ont été carrément isolés et traités au niveau de l’unité de la police de Oued Ghir. Une mission du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a été dépêchée sur les lieux. Après cela, même si les résultats des analyses réalisées à Béjaïa se sont révélés négatifs et sans trop de gravité, ces mêmes analyses se poursuivent avec intérêt au niveau de l’Institut Pasteur. Des recherches et des approfondissements épidémiologiques ont été parallèlement provoquées. En fin de compte et jusqu’au 11 septembre, le nombre total de personnes hospitalisées est de 152 dont 101 au niveau de l’hôpital Frantz-Fanon, 28 à l’hôpital d’Amizour et 23 à l’hôpital d’Aokas. Comme “mieux vaut prévenir que guérir”, le démarrage, à titre préventif et hygiénique de la vaccination doit concerner les éléments de la Sûreté nationale de l’unité de Oued Ghir, ainsi que ceux travaillant au niveau du port et de l’aéroport.
H. H.