L’art, le talent et le mal de mer

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La Dépêche de Kabylie: Babor Dzair, un film qui sera tourné durant plus d’un mois dans un bateau plein de passagers et qui fera les allers-retours entre Marseille et Alger. Comment vivez-vous cette nouvelle expérience ?Merzak Allouache : Je ne veux même pas y penser. Je sais que j’ai le mal de mer et ça va peut-être se compliquer pour moi. Mais je serai obligé de résister pour réussir ces épisodes. C’est un choix que j’assume tout en étant convaincu.

Nous remarquons ici que presque tous les talentueux membres de l’équipe qui a joué dans la série Nass Mleh City qui a été projeté durant le Ramadhan 2004 du réalisateur Djâafar Gassem. Ne pensez-vous pas que vous copiez un peu ce cinéaste, d’autant plus que vous programmez ce film pour le Ramadhan 2005 ?Je crois que j’ai le droit de proposer un travail à toute personne que j’estime favorable à une collaboration. Et je pense, à ma connaissance que je ne vole pas la découverte de talents d’un autre réalisateur. En ce qui concerne la programmation du film durant le mois de Ramadhan, c’est une suggestion de l’Entreprise nationale de la télévision qui produit le film.

Parlez-nous un peu du rôle que vous avez attribué à Nadia Kaci et pourquoi n’est-elle pas venue pour le premier tour de manivelle ?Nadia Kaci n’est pas venue pour des raisons professionnelles. En ce qui concerne son rôle et pour ne pas trop s’étaler la-dessus avant le tournage du film et ce afin de laisser un peu la surprise, je dirai tout simplement qu’elle a eu le rôle de policière.

Vous avez fait appel également à la chanteuse algérienne Amel Wahbi. Vous n’aviez pas peur de l’inexpérience de cette artiste dans le domaine du 7e art ?Il faut donner une chance à ceux qui méritent. Amel Wahbi a été déjà sollicitée par d’autres cinéastes et c’est la première fois qu’elle accepte un rôle cinématographique. Je lui ai donné le scénario et ça lui a plu car ça parle de l’Algérie. Au fait, je lui ai donné un rôle qui n’est pas étranger à sa propre personnalité. Amel Wahbi animera dans ce film des soirées musicales.

Il est vrai que vous êtes natif d’Alger et vous faites, la majorité du temps, tous vos films dans cette ville. Ne croyez-vous pas que c’est un cercle restreint pour un professionnel ?Au fait, j’ai beaucoup d’affection pour cette ville et je ne m’en lasserai jamais de réaliser mes produits dans cette région. Alger est vaste et riche par sa culture. C’est la ville qui accueille, au fait toutes les traditions et les coutumes des Algériens. Comment ne peut-on pas s’inspirer de cette ville d’autant plus qu’on est natif ? Mais je souligne toute de même que j’ai réalisé des films en dehors d’Alger, en citant par exemple Béjaïa.

Fazila Boulahbal

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