La politique motiverait le refus

Partager

Plus de 4000 élèves (tous paliers confondus) sont concernés par l’enseignement de tamazight à Bouira. Des dizaines d‘étudiants (de Bouira toujours) préparent leurs licences au DLCA de Tizi-Ouzou ou celui de Béjaïa.

Ces chiffres allant crescendo ne semblent pas interpeller les responsables de l’université de Bouira ou, encore moins, le ministère de l’Enseignement supérieur. Sous d’autres cieux, on s’empresserait à prendre les devants. Pour rappel et en prévision de la création d’un département de langue et culture amazighs à Bouira, un groupe d’enseignants exerçant à Tizi-Ouzou avait, l’année dernière, concocté un projet pédagogique qu’il soumettra à l’appréciation du directeur du centre de Bouira.

Après un accord de principe laissant supposer que le projet préparé par les enseignants répondait aux normes pédagogiques inhérentes, l’université de Bouira réservera au projet une suite négative sous prétexte ‘’d’absence d’infrastructure d’accueil’’. Le bénéfice du doute sera accordé “à l’absence d’infrastructure’’, d’autant plus que les responsables n’y voyaient aucune raison pour que le département ne s’ouvre pas l’année d’après (2007/2008). Cependant, répondant, dimanche dernier, à une question relative à la création du département de langue, M.Haddouche ne parlera plus d’absence d’infrastructure, bien au contraire il ne cache pas sa fierté d’avoir à la disposition du centre 20 salles et deux amphithéâtres. En fait, il expliquera tout simplement que l’ouverture du département est conditionnée par la présence d’un minimum de trois enseignants. Or, chose que nous avions vérifiée, le projet préparé l’an dernier par les enseignants de tamazight était soutenu par quatre enseignants dont trois titulaires. C’est dire que toutes ces contradictions cachent maladroitement un niet politique à la création du département de langue amazigh à Bouira. De toute façon en l’absence d’arguments qui tiennent la route, toutes les supputations sont permises.

T.Ould Amar

Partager