Début timide à Alger…

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Conformément au timing, la campagne électorale, pour les élections législatives du 10 mai, a débuté hier.

Les formations politiques et les candidats indépendants ont 21 jours pour tenter de séduire les électeurs. Hormis les panneaux d’affichage des candidats dont beaucoup sont restés vierges, le citoyens ne semblaient pas intéressés particulièrement par l’événement. Pas d’engouement visible, ni enthousiasme quant à cette période prè-électorale en cette journée pluvieuse. L’ambiance semble plutôt morose et les prochaines élections n’emballent toujours pas grand monde. De l’aveu de plusieurs badauds, curieux pour la plupart, la campagne électorale qui a débuté hier et ce durant trois semaines ne sera pas déterminante dans le choix des électeurs lors du vote. Un buraliste de la place Hoche, au centre d’Alger a estimé que les électeurs ne se basent pas sur les programmes des partis pour trancher dans leur choix, tout en estimant que souvent « ce sont les noms de partis et des candidats qui priment ». Si l’ambiance pré-éléctorale dans la capitale n’indique nullement qu’un événement aussi capital est en gestation, force est d’admettre que les partis en campagne ont pour la plupart entamé leurs meetings à travers le territoire national. Les jeunes sur qui repose beaucoup d’espoir, ne sont guère emballés. Pour la majorité d’entre eux, cette échéance ne diffère pas des autres. « On fait semblant de s’intéresser à nous pendant la campagne électorale, et dès que le rideau est baissé les députés se murent dans leur silence et on ne les revoit plus », nous confie un jeune rencontré dans une cafétéria attenant à la Maison de la Presse de la place du 1 è mai. Il en est de même pour les plus âgés qui semblent désabusé par le discours des candidats auxquels ils n’accordent que peu d’intérêt. Le climat pluvieux et les vicissitudes du quotidien ont eu raison de la nature des citoyens qui refusent de faire de ces législatives une occasion de voir leur situation s’améliorer. Pour Rachid, 49 ans et chauffeur de taxi de son état, « l’avenir n’est pas radieux », en ajoutant que « les candidats n’ont pas cette préoccupation d’améliorer la vie de ses compatriotes. « Au contraire, estime-t-il, avec la venue de ces trabendistes à l’APN, la prochaine assemblés sera constituée de « magouilleurs » et d’affairistes à la recherche d’enrichissement ». Il est toutefois des citoyens qui croient en leur fort intérieur que cette joute électorale sera empreinte de transparence, se référant probablement aux promesses des responsables de respecter le choix du peuple. C’est pourquoi, ils croient que rien n’est encore joué et que cette campagne peut faire des prochaines élections un rendez vous vraiment décisif pour le devenir de l’Algérie. Quant à la crainte de voir surgir le spectre de l’abstention, il nous a été donné d’entendre des réponses mitigées. Certains sont persuadés que les citoyens iront voter le 10 mai prochain, d’autres ne partagent pas cette thèse pour le motif que les élections passées et l’absence du retour d’écoute des élus du peuple est la raison essentielle du non intéressement à cette élection législative. Encore trois semaines pour les candidats pour séduire les électeurs.

Si certains votent pour le candidat en lice et le parti auquel il se réfère, d’autres attendent le passage des candidats dans les médias publics et dans les lieux des meetings pour trancher quant à celui qui aura la mission de faire entendre leurs voix au niveau de l’auguste institution qu’est l’APN.

Ferhat Zafane

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