Belkhadem isolé au FLN

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Le secrétaire général du FLN,Abdelaziz Bekhadem, a procédé à ce choix sans consultation aucune du bureau politique du parti, la nouvelle leur est tombée comme un couperet. Les premiers à avoir une réaction sont Abdelkrim Abada responsable à l’organique, Salah Goujil chargé des relations avec les partis politiques, ainsi que Bounekraf chargé de la formation, tous membres influent du bureau politique du FLN. Ils forment le premier noyau du bloc d’opposition au secrétaire général du FLN et affichent un désintérêt total à la prochaine échéance électorale, laissant seule le secrétaire général, très isolé, faire les préparatifs du parti à affronter ce défi : La grogne s’installe très sérieusement au niveau de l’exécutif du parti qui en totalise 121 membres. Selon certaines sources fiables, Abdelaziz Bekhadem se rend très rarement au siège nationale, en bien miné par la colère et la contestation. A ce bloc d’opposant, se sont joints aussi des ministres FLN du propre gouvernement de Abdelaziz Belkhadem. Pas des moindres, six ministres renforcent les rangs des opposants, à l’instar de Khodri ministre chargé des relations avec le Parlement, Barkat, du secteur de l’Agriculture, Harraoubia chargé de l’Enseignement supérieur, Amar Tou ministre de la Santé, Hadi Khaldi ministre de la Formation professionnelle, Ben Aïssa vice-ministre de l’Agriculture, ainsi que deux sénateurs Belayat et Hadj Abdellah, ainsi que des cadres influents, il est reproché au secrétaire général du FLN, d’avoir agi dans l’opacité et sans concertation, sur des choix et decisions aussi importants et stratégiques du parti à la veille d’un rendez-vous politico-électoral de novembre prochain. De plus le choix de Amar Saïdani, ex-président de l’ANP, pose sérieusement problème à mener une telle mission d’organisation, de suivi et de contrôle des éléctions locales du FLN. Les opposants à Belkhadem considèrent l’élection de novembre prochain comme une étape déterminante et à enjeux politiques extrêmement stratégiques en prévision de l’élection présidentielle de 2009, en ce sens que sa gestion politique par le parti et les hommes à s’y mouiller dans les prises de décisions, voudraient que la compétance, la transparence et la concertation doivent être de mise pour se prémunir d’un éventuel naufrage politique. Pour rappel lors des élections partielles de novembre 2005, Amar Saïdani alors président d’APN et membre de la direction nationale du FLN, en supervisant les préparatifs des élections, il lui a été reproché d’avoir transgressé les statuts du parti pour le choix des candidats pour le renouvellement des mouhafadhas ce n’était guère innocent puisque un rapport vitriolé a été transmis à Abdelaziz Belkhadem, ce dernier en a fait une dénonciation publique et procèdée à l’annulation des bureaux de mouhafadhas “élus”. A l’époque il s’agissait d’un important Couac politique entre les deux hommes, ce qui se passe aujourd’hui place les cadres politiques du parti dans une inquiétante interrogation.

Le rapprochement et cette confiance aveugle entre les deux hommes a créé un climat de suspicion à la centrale du FLN, jusqu’à pratiquement isoler Belkhadem, qui prétexte tout fait, au nom de sa charge gouvernementale, évite de se rendre au siège national, ce qui peut pas être sans incidence majeure sur les bureaux de mouhafadha, en matière d’emiettements et d’absence de cohésion magnifique, ce qui hypothèque la bonne participation du FLN au prochain scrutin. D’ores et déjà en croit savoir que certaines mouhafadas arrivent difficilement à se réunir et que le FLN souffre d’une panne de candidatures, si bien que Abdelaziz belkhadem a pompeusement presenté le parti dans l’ambiance du choix de compétences intellectuelles et morales CQFD, dans les prochains jours.

B. T.

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