Le 1er octobre est désormais consacré à l’hépatite C. A cette occasion, un symposium d’information et de sensibilisation a été organisé à Gand, en Belgique.
Cette journée a permi de regrouper plusieurs spécialistes, des hépatologues (médecins du foie). Ces derniers ont recommandé aux personnes qui pourraient avoir été en contact avec le virus de faire un test, même si elles n’ont aucun symptôme.
En effet, la moitié des malades ignorent tout de leur état. En particulier, le test d’anticorps anti-VHC se justifie chez les personnes qui ont pris des drogues par voie intraveineuse, ainsi que celles qui sont HIV positives et qui ont reçu une transfusion sanguine ou une transplantation d’organe avant 1992. Dans ce même contexte, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) estime entre 35 000 et 70 000 le nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite C en Suisse. De 50 à 70 patients décèdent chaque année de la maladie.
Concernant cette maladie aussi, environ 80% des infections se transforment en hépatite chronique, autrement dit en infection permanente du foie. A ce stade, les personnes atteintes demeurent contagieuses, mais elles restent plus ou moins en bonne santé. Leurs troubles ne les amènent que rarement à consulter un médecin. Chez plus de 20 % des patients, l’hépatite C chronique conduit à une destruction progressive du foie, a indiqué Hepinfo jeudi dans un communiqué.
Il faut rappeler que, durant les dernières années, les traitements ont fait de gros progrès. Les taux de guérison se situent entre 50% et 80% selon le type d’hépatite C. Seules les personnes qui se sont fait dépister peuvent toutefois tirer profit d’une prise en charge médicale et s’éviter ainsi des séquelles irréversibles.
Pour en finir, les spécialistes ont montré, lors de cette Journée, que des études sont en cours partout dans le monde, pour développer de nouveaux médicaments contre l’hépatite C. Ainsi, on peut légitimement espérer que les patients qui n’ont pas bien réagi à des traitements antérieurs pourront bénéficier favorablement de ces nouvelles perspectives. Patience donc…
Cette Journée internationale veut aussi attirer l’attention sur la réalité très palpable de ce problème de santé publique majeur et sur l’urgence de soutenir la recherche en la matière.
Une autre priorité est de sensibiliser le public sur cette question, car trop de personnes ne savent même pas qu’elles sont porteuses du virus de l’hépatite C.
Lynda Louifi