Rencontré autour d’une tasse de thé et de tranches de qalb ellouz à la terrasse d’un café dans la ville de Draâ Ben Khedda, son quartier natal, si animé en ces veillées de ramadhan, Kaci Sedkaoui, un des jeunes éléments de l’équipe du NA Hussein Dey, évoluant fièrement au poste du milieu de terrain, nous a volontiers accordé ce petit entretien.
La Dépêche de Kabylie : D’abord, comment te sens-tu à Hussein Dey ?
Kaci Sedkaoui : Sincèrement très bien. Je suis dans mon élément. Nous formons un groupe soudé autour de notre cheikh…
Dernièrement, vous avez perdu à Chlef contre l’ASO, alors que le NAHD a fourni un jeu meilleur. Qu’est-ce qui n’a pas marché selon vous ?
Du point de vue jeu, il me semble que le match était équilibré pour les deux équipes. A certains moments, le match était à notre portée, si ce n’est la précipitation anxieuse de nos joueurs qui perdaient le contrôle de balles, je ne sais pas, par complexe, tellement Chlef est l’une des grandes équipes de la nationale une. Ce n’est pas facile en effet de gagner les Olympiens de Chlef à domicile, même si nous avions tenu et résisté jusqu’aux dix dernières minutes environs pour que nous concédions un but, « bêtement » comme on dit. Après coup, nous nous sommes rendus compte avec déception de la façon avec laquelle nous perdîmes ce match, pourtant suffisamment à notre portée…
Après la prestation globale du rendement de votre équipe, comment la jugeriez-vous pour ce match, du moins ?
Notre prestation n’a pas été satisfaisante, il est vrai, tant il y eut des occasions que nous n’avions pas pu concrétiser, mais comme je vous l’ai dit, la rencontre était à notre portée. Est-ce la fatigue due à l’effet ramadhan ? Est-ce notre tactique qui a été contrée par notre adversaire du jour ? Je ne saurais vous le dire en tant que joueur sur le terrain. Notre entraîneur nous dira bien sûr où nous avions « péché » pour éviter des erreurs à l’avenir.
Quelles explications donneriez-vous aux défaites que vous concédiez à l’extérieur ?
C’est vrai, nous n’avons pas encore ramené de victoire de l’extérieur ! Mais je pense que c’est dû au manque d’expérience et à une certaine naïveté que nous affichons à l’extérieur, et même à domicile, la jeunesse de notre équipe en dit long aussi sur ce paramètre… tel que je le pense du moins, mais il reste encore un long parcours de compétitions à l’extérieur et vous verrez, nous ramènerons des victoires…
Votre rendement personnel est-il satisfaisant, à votre avis ?
Sincèrement je ne peux pas apporter de jugement sur ma propre prestation. Il y a beau à vous dire que je fournis toujours le meilleur de moi-même, mon rendement ne peut être jaugé que par d’autres, le spectateur, par exemple, mon entraîneur, mes camarades, etc. Il est vrai que j’ai un manque de compétitions dans les jambes, mais question forme physique, j’en ai à en revendre.
Votre coach a souligné dernièrement son constat d’une certaine progression constante chez vous. Est-ce vrai ? Qu’est-ce cela vous fait d’entendre cela ?
Il est évident que je progresse au fur et à mesure, c’est le propre de tout jeune joueur. Mais entendre de tels propos de la part de mon entraîneur, ça fait énormément plaisir. D’autant qu’il est le seul à même de juger. Un tel point de vue de la part de notre cheikh est encourageant et vous pousse à faire des miracles, à vous surpasser, voyez-vous ?
Les deux semaines de trêve en ce mois de ramadhan arrangent-elles l’équipe ?
Assurément ! La trêve nous permettra de travailler, de faire une rétrospective des matchs disputés, apporter des correctifs à certaines de nos lacunes éventuellement aux compartiments qui en seraient auteurs. Je suis convaincu que nous allons revenir très forts sur le terrain au terme de la trêve, comme je l’ai dit déjà à un de vos confrères.
Propos recueillis par Antar Boufatis