Un mégaprojet et des appréhensions

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l Sur la rive droite de la Soummam, à quelque kilomètres à vol d’oiseau des vestiges de ce qui fut le gisement à ciel ouvert du minerai de fer de l’industrie minière, entre Oued Amizour et Tala Hamza.

A la différence que ces nouvelles ressources minières concernant non plus le fer mais deux autres métaux, à savoir le plomb et le Zinc.

Deux métaux bien cotés sur le marché mondial des matières premières, surtout le plomb qui a enregistré, ces dernières semaines une envolée spectaculaire de son cours, au point de valoir presque son pesant d’or.

Autant dire une une manne providentiel pour la région d’Amizou, plombée par le marasme économique et un chance inouie pour des milliers de chômeurs de pouvoir retrouver le chemin de l’emploi.

C’est la société australienne Terramin, actionnaire majoritaire de la joint-venture WMZ, qui détient depuis 2006, la licence d’exploitation du gisement minier d’Amizour.

Cette entreprise de petite taille, plus connue dans le marché des valeurs mobilières, étrenne ainsi un gigantesque projet qui nécessitera un investissement colossal autant pour son exploitation que pour prémunir l’environnement et la population des risques de contamination liés à l’activité minière.

Ces risques découleront principalement du procédé de séparation des deux métaux, lequel procédé fait appel à l’usage de produits acides très toxiques. Une toxicité potentialisée par le nitrate et l’acétate, deux sels de plomb, qui lui, est disponible à l’état de sulfure. Les millions de tonnes de boue contaminée, qui seront générer par l’exploitation des minerais feront peser un risque certain de pollution sur les eaux surface et de la nappe phréatique.

Les experts nourrissent justement un scepticisme quant à la capacité financière de Terramin, une entreprise de surcoît inexpérimentée dans le domaine minier, à assumer ses responsabilités en garantissant et la sécurité des riverains et la propreté du milieu récepteur. D’autant plus que les textes algériens régissant l’activité minière pèchent, précise-t-on, par manque de clarté et de rigueur. A charge pour les autorités algériennes de faire preuve d’intransigeance.

Nacer Maouche

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