Des solutions sont possibles

Partager

En grève de la faim depuis samedi à Alger, les enseignants contractuels de tamazight semblent avoir ‘’attendri’’ les députés de Bouira. Il aura donc fallu que du bruit se fasse pour que nos élus sortent de leur living-room douillet où ils s’attellent à adopter à ‘’l’unanimité spontanée’’ la nouvelle loi de finances. Il aura donc fallu cette intolérable image d’une jeune enseignante enceinte encadrée par des policiers déterminés à leur faire évacuer les lieux pour qu’ils se rappellent, malgré eux, qu’il s’agit d’un de leurs électeurs à qui ils avaient promis tant de belles choses, avant les législatives. Mais bon. Le plus important est qu’ils semblent être tous, y compris le député du FLN, sérieusement interpellés et décidés à venir en aide aux grévistes.

Soulignons tout de même que les enseignants protestataires n’avaient pas besoin d’en arriver jusqu’à moins cinq de ‘’produire’’ une Madone. Pour peu que chacun, à commencer par les autorités locales, y aurait mis de la bonne volonté, ces enseignants seraient à l’heure qu’il est en classe, en formation ou dans d’autres créneaux de la Fonction publique, selon le profil des uns et des autres.

Rappelons que les dossiers de ces contractuels dont quelques-uns sont en poste depuis 2002 ont été rejetés, à juste titre d’ailleurs, par la Fonction publique pour faute de diplômes. Cette détermination de la Fonction publique est une bonne chose, puisque cela suppose que c’en est fini avec le bricolage et la médiocrité s’agissant de l’enseignement de tamazight. C’en est surtout fini avec ce fameux statut de O.P, Ouvrier professionnel. Quelle humiliation pour l’enseignement ! Cela étant, ces enseignants protestataires ne s’étaient pas imposés à l’enseignement. Ils avaient été recrutés pour répondre à un besoin urgent. Il relève donc de l’ingratitude de ne pas daigner leur trouver une solution, aujourd’hui. On pourrait, entres autres solutions, leur assurer une formation qui sera sanctionnée par un diplôme, ce document exigé par la Fonction publique.

On pourrait aussi orienter ces contractuels vers d’autres créneaux qui cadreraient avec leurs profils. De toute façon, les protestataires non diplômés ne sont pas butés et, quand bien même ils maîtrisent leurs classe, ils ont conscience de leurs limites en matière de qualifications agréés par la Fonction publique. En fait et contrairement à ce que leur action de protestation laisserait entendre, ils ne s’inscrivent pas dans la transgression de la réglementation en vigueur. Ils veulent travailler. C’est tout.

Et c’est à l’Etat de leur trouver une solution. Et que l’on cesse surtout de leur répéter :  » proposez-nous des solutions concrètes « .

T.Ould Amar

Partager