Les usagers de la route intercommunale reliant les communes de Souk El Tenine (Béjaïa) à Aokas via les localités de village agricole du 8 Mai 45 et celles de Lota, n’arrivent toujours pas à comprendre l’état d’abandon des lieux, et ne savent plus à quel saint se vouer pour se faire entendre.
Les premiers qui payent les factures sont sans doute les transporteurs qui n’en peuvent plus de slalomer entre les nids de poules et autres désagréments omniprésents sur ladite route de plus de 8 km. “C’est un clin d’œil inexpliqué de la part des autorités qui n’ont toujours pas mis le Lota pour y remédier”, lance Amer un transporteur. “Cet hiver, il est à craindre que cette route se dégrade davantage et nous serons contraints de l’éviter. Nous nous rabattrons sur la RN 9 au risque de ne plus pouvoir desservir les différents villages habituellement en charge”, explique notre interlocuteur tout en exprimant le dilemme dans lequel se trouve la corporation de transporteurs.
Du côté des habitants, c’est plutôt les mêmes craintes et appréhensions ; pis encore, l’état de dégradation avancé de cette route est plus que déplorable car à vue d’oeil on se rendra compte de son impraticabilité et le désarroi des piétons devant l’insistance de caniveaux pour le drainage des eaux de pluies, les affaissements et les cassis qui jonchent pratiquement toute la chaussée. Quant au bitume, seuls quelques endroits subsistent encore. “Vu la raideur des flancs de la chaussée, notamment à proximité des Ait Ferroudji, Objet d’un glissement de terrain très grave, le pire est à craindre pendant cet hiver”, nous dit-on.
De toute manière, si l’ardeur avec laquelle les candidats aux élections sollicitent le citoyen suit, la volonté de bien le servir suivra aussi. Malheureusement, la réalité est tout autre car “l’humble” n’est qu’une passerelle utilisée juste pour qu’ils accèdent au trône. Et comme dit l’adage de nos terroirs : “Après-moi, le déluge !”
Rabat Zerrouk
