Cela fait cinq jours que le Salon international du livre d’Alger a ouvert ces portes. L’animation de ces activités culturelles se poursuit. A cet effet, et dans l’après-midi d’hier, le café littéraire a programmé la projection du documentaire d’Asselmeyer intitulé « Ils ont choisi l’Algérie », produit par Lotfi Bouchouchi. Ce documentaire traite de la contribution des Algériens, d’origine européenne, à la Libération du pays, en alternant témoignages et documents d’archives. Répondant à une question relative au message lancé à travers ce film, le réalisateur répond « qu’il n’y a aucun message et que dans son film il a montré des gens qui s’expriment et qui revendiquent leur choix”.
Pour sa part, le professeur Pierre Chaulet estime que « ce film s’adresse à un public de français rapatriés », lors de son intervention, tout en ajoutant, qu’“ici, je suis gêné par la marginalisation. Je suis Algérien à part entière. L’une des dérives au nationalisme des deux rives, c’est la vision communautaire”.
La problématique d’une identité plurielle et profonde a été au cœur même de l’intervention de Achour Cheurfi qui a présenté, de façon succincet, ses trois récents ouvrages : Le dictionnaire encyclopédique de l’Algérie (aux éditions ANEP), L’anthologie algérienne et l’Encyclopédie maghrébine (à Casbah-Editions). Ces ouvrages de référence, indispensables à chaque famille algérienne, sont d’une grande utilité au moment où précisément l’on assiste à une altération des repères. L’auteur a évoqué également la genèse de ce travail régulier sur le patrimoine national qui se poursuit et s’élargit à l’espace maghrébin avec son dernier-né L’encyclopédie maghrébine, qui présente les cinq pays du Maghreb à travers la biographie de ses élites politiques, intellectuelles et artistiques ainsi que des notices bien documentées pourtant sur des d’aspects relatifs à l’histoire, à l’économie et à la société.
L’anthologie algérienne se présente comme une œuvre originale et, dans ces cas, comme la plus complète jamais réalisée jusque-là avec pas moins de 230 auteurs algériens de différentes expressions et de différentes époques allant du deuxième siècle à nos jours.
Achour Cheurfi qui a prolongé la présentation de ses ouvrages au stand de Casbah-Editions a organisé une vente dédicacé où il a rencontré ses amis, ses confrères et ses lecteurs.
Deux autres auteurs ont signé leurs ouvrages. Il s’agit de Noureddine Saoudi, préhistorien et musicien connu, qui s’aventure dans le roman avec L’autre rive du paradis, sans pour autant trahir ses premières vocations, et de Mohamed Chérif Ould El Hocine, moudjahid de la wilaya.
Par ailleurs, plusieurs rencontres-débats et ventes-dédicaces des auteurs étrangers ont été organisées, telles que la conférence animée par l’écrivain chilien, Luis Sepuleveda, autour du thème « Enjeux et mondialisation, » et l’universitaire péruvienne, Leïla Bartet, tenus au café littéraires et organisée en marge à du Sila; d’autres activités sont prévues tout au long du déroulement de ce salon.
Kafia Aït Allouache