L’urgence de professionnaliser les produits

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l Professionnaliser l’exportation des produits de l’agriculture et mettre au bon niveau les producteurs et les entreprises de conditionnement et de transport est « plus qu’urgent » pour se mettre aux normes internationales, ont indiqué les professionnels du secteur à la veille de la Journée de l’exportation qu’organise aujourd’hui lundi le ministère du Commerce.

« La disponibilité et la qualité du produit agricole algérien sont indiscutables mais les aspects phytosanitaires, de calibrage et de conditionnement ne répondent pas aux standards internationaux », ont souligné des techniciens du secteur de l’agriculture.

A titre d’illustration, un test réalisé en 2006 sur des agrumes dans le but de les exporter, a empêché leur exportation pour cause d’infestation, a-t-on indiqué à l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex). Selon les témoignages des mêmes techniciens la saveur, le calibre et toutes les autres conditions y étaient mais le produit était infesté par le puceron. C’est pourquoi, « il est urgent de réactiver les centres d’appui technique » lesquels, d’après les professionnels, sont les mieux adaptés à encadrer les exportateurs.

Il faudra par ailleurs, ont-ils ajouté, développer d’autres centres spécialisés au niveau de toute la chaîne accompagnant les exportations.

La participation de l’Algérie à des salons agricoles spécialisés, comme ce fut le cas en Angleterre et prochainement à Berlin, montre pourtant que certains produits sont aux normes, malgré un déficit important de soutien public à la production, soulignent ces spécialistes.

Ils relèvent également que le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) ne rembourse, pour le moment, que peu de rubriques, à savoir uniquement le transport et les frais de participation aux différentes foires. Sur ce sujet, et selon Algex, le soutien du fonds spécial se limite à 25% seulement du coût de production.

Cette agence demande à ce que le soutien pour tous les produits agricoles soit aligné sur celui accordé à la datte ( 80%). En dépit de ce taux, la datte, premier produit agricole exporté par l’Algérie, est classée à la dixième position dans le bilan des exportations. Les capacités algériennes d’exportations agricoles sont estimés d’après Algex à environ 430 millions de dollars par an mais elles ne dépassent pas actuellement les 30 millions de dollars sur le milliard de dollars d’exportations hors hydrocarbures.

Un nouveau produit vient s’ajouter ces dernières années à la gamme de produits exportés: les eaux minérales et gazéifiées pour une valeur de 13,5 millions de dollars soit une part de moins de 1,5% des exportations hors hydrocarbures, lors des neufs premiers mois de 2007.

Ce produit, selon Algex, a gagné de nouvelles destinations en Europe, particulièrement la France, mais également en Afrique et en Amérique du Nord.

Nabila.B

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