Encore une fois la RN9 a été coupée à la circulation, tôt dans la matinée d’hier, par un groupe de jeunes de la localité de Senadla, relevant administrativement de la commune de Draâ El Gaïd, en signe de protestation contre les conditions déplorables auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. Ils citent, à titre d’exemple, le non branchement de leurs habitations au réseau d’eau potable. Un projet de grande importance, dont l’Etat, disent-ils, « a mis le paquet et a déboursé beaucoup d’argent pour alimenter toutes les localités de la commune de Draâ El Gaïd, mais, malheureusement la notre a été oubliée et négligée, malgré les promesses qui nous ont étés données par les autorités compétentes. On n’acceptera jamais d’être mis à l’écart, nous manquons de tout, nous n’avons ni antenne administrative, ni maison de jeunes, ni eau et ni les autres commodités nécessaires pour une vie décente ». Un indescriptible embouteillage s’est, ainsi, formé dans les deux sens de la RN9 et la tension était tellement forte qu’une bagarre a éclaté et a failli dégénéré et provoquer un drame, n’était-les éléments de la sureté de daïra qui ont pu éviter le pire. Il a fallu l’intervention de quelques sages de la localité et du président de l’APC, ainsi que son adjoint et le commissaire de police, qui ont convaincu quelques représentants des protestataires à se rendre au bureau du chef de la daïra de Kherrata pour discuter et trouver les solutions adéquates à leurs problèmes. Ce n’est que vers 9h15 que la route fut ouverte à la circulation, au grand soulagement des milliers d’usagers et de touristes qui n’oublieront pas de sitôt cette journée cauchemardesque. Nous y reviendrons.
S. Chenouf