En effet, le ministère de M. Zerhouni, selon des sources médiatiques, a adressé une directive aux services concernés au niveau des wilayas afin qu’ils veillent à interdire aux électrices femmes portant le niquab (voile islamique recouvrant tout le visage) de voter dans cet accoutrement le 29 novembre prochain.
Motifs évoqués de cette restriction : le précédent des consultations passées où il a été constaté des cas de fraudes dus à cette situation. Il est expliqué en effet que passant incognito sous son hermétique voile, l’électrice réussissait à voter en lieu et place de dizaines d’autres femmes inscrites dans des centres de vote différents.
Qui plus est, cet accoutrement est d’autant plus en contradiction avec les conditions de l’opération électorale et de sa régularité que les votants sont dans l’obligation de décliner leur pièce d’identité au moment de voter afin de s’assurer qu’elle est conforme à celle de l’électeur tant au plan du lieu de résidence que du faciès.
Il est d’ailleurs précisé que de telles situations sont constatées dans les régions et wilayas « conservatrices » principalement, d’où la délicatesse qu’éprouvent les services en charge de l’opération électorale d’appliquer la directive du ministère de l’Intérieur.
Au point, où ajoute-t-on, il serait envisagé au sein de ces circonscriptions de la mise en place de bureaux de vote spécialement destinés aux femmes et d’autres pour les électeurs hommes.
Quoi qu’il en soit, et quelque palliatif qu’on viendrait à inventer pour tenter de ne pas « heurter les sensibilités », il faudra bien se rendre compte un jour et agir en conséquence que bien des comportements et us étranges et étrangers à notre société et culture ne manqueront jamais de poser ce type de problématiques. Au moment des examens scolaires, du bac notamment, où des « niquabistes » seraient capables de concourir à la place d’autres, faute de pouvoir les identifier, et autres singulières situations du genre. Sur un autre chapitre, la défensive qu’observent nos autorités à l’endroit de l’islamisme est dans une large mesure responsable de l’impossibilité actuelle pour l’Algérie de promouvoir son tourisme, car quel « touriste» algérien, ou même étranger irait sans risque s’attabler à une terrasse aux alentours de la superbe baie de Bab el Oued pour prendre quelques bières, entouré de quelques amis et amies ?
H.O.