Notre interlocuteur intervient pour dénoncer cette pratique, qui consiste à recaser des familles sinistrées dans leur local. “Ce n’est pas la première fois que nous vivons une telle situation. A peine deux familles sinistrées auront été relogées qu’une famille nombreuse élit domicile chez nous en occupant une bonne partie du siège”, a ajouté ce président, impuissant encore une fois, devant ce problème. Effectivement, depuis les intempéries de l’an dernier, plus d’une quinzaine de personnes dont deux handicapés occupent les lieux.
“A quand une solution à ce problème ?”, se sont interrogés les autres membres du C-RA. M. Salmi nous a dit, par ailleurs, que cette association caritative a programmé l’ouverture de la crèche “Jardin d’enfant”, et des cours de soutiens pour les candidats aux examens de fin de cycle. “Nous sommes décidés à rentabiliser au mieux ce local, en vain Devant de telles situations, on ne peut rien faire. On ne va quand même pas jeter cette famille à la rue. Il faudrait que les autorités la prennent en charge”, a souligné un autre intervenant. Il semblerait que les autorités locales ont finalement opté pour la solution la plus facile : recaser les sinistrés dans les écoles ou à défaut dans cette enceinte. Ainsi, on peut rappeler que deux logements et une salle de cours sont toujours occupés par trois familles dans l’école primaire de Sanana.
Ce sont certainement les petits écoliers qui payent les frais : scolarité suivie dans des conditions difficiles. “Si les résultats de cet établissement ne sont pas bons, c’est en grande partie dû à ce problème”, nous a déclaré le directeur sortant l’an dernier quand les enseignants avaient observé une grève. De leur côté, les parents d’élèves interpellent les responsables du secteur et les autorités locales afin de mettre un terme à cette situation.
Cela est indispensable pour la scolarisation de leurs enfants, prunelles de leurs yeux. “Où sont les plans ORSEC communaux dont on parle ?” s’interroge-t-on.
Amar Ouramdane