Les chemins de la périphérie à l’abandon

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La rue reliant la ZUHN à la ville est, sans exagération aucune, la plus délaissée d’Ain El Hammam. L’importance de cette voie n’est pourtant pas à démontrer vu qu’elle permet d’accéder à la cité Sidi-Ali-Ouyahia, le lycée de jeunes filles ainsi que de nombreuses habitations et l’hôtel “Djurdjura”. En outre, plusieurs bifurcations débouchent sur l’école primaire, le CEM et le siège de la daïra.

A pied ou en voiture, la circulation sur ce tronçon est des plus déplaisantes bien qu’elle soit le lieu privilégié, à 1200 mètres d’altitude, pour admirer le Djurdjura, dans toute sa splendeur. Les travaux de bitumage prévus depuis des lustres semblent remis aux calendes grecques puisque rien, pour le moment, n’indique qu’ils seront réalisés dans un futur proche. Il y a bientôt une année, du turf a été répandu sur la chaussée, en prévision de son goudronnage “imminent” nous a-t-on assuré, à l’époque. Or depuis, les crevasses se sont reformées à nouveau et des amas de terre attendent leur enlèvement.

Par ailleurs, les directeurs d’écoles se plaignent des désagréments que leur cause le mauvais état des chemins qui relient leur établissements respectifs au réseau routier de la commune. Pour illustrer cet état, pour se rendre au lycée Ben Boulaid, les enseignants et leurs élèves marchent en file indienne. Le grand portail extérieur leur est interdit par une mare d’eau stagnante qui ne s’assèche qu’avec l’arrivée de l’été.

La descente abrupte menant au CEM Ouaghzen, boueuse à longueur d’année, représente un danger constant pour les élèves qui doivent slalomer entre les véhicules qui leur disputent le peu de chemin qui reste, encore, carrossable. Quant au chemin, menant au CEM Amer-Ath-Chikh, il voit ses nombreux nids de poule, se transformer en d’énormes crevasses. Les responsables de ces établissements ne cessent pourtant d’attirer l’attention sur ces entrées qui doivent “être aussi accueillantes que l’école elle même”, pour reprendre l’expression d’un directeur. L’inscription de ces chemins dans le cadre des PCD éviterait aux élus d’invoquer les contraintes budgétaires. Les pistes des villages sont goudronnées pour la troisième fois, voire plus, pour certaines, alors que pour les écoles, on fait passer une niveleuse, de temps à autre. De la poudre aux yeux !

Nacer B.

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